L’UdeM se serre la ceinture

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Par Anne-Marie Provost
vendredi 28 mars 2014
L’UdeM se serre la ceinture
Crédit photo : Isabelle Bergeron
Crédit photo : Isabelle Bergeron

Le budget 2014-2015 de l’UdeM a été présenté lundi dernier devant les membres de l’Assemblée universitaire (AU) avant son adoption le 31 mars prochain par le Conseil de l’Université. Des efforts de compression sont notamment à prévoir dans les services et les facultés.

L’administration de l’UdeM explique sa baisse de revenus par une compression dans le financement des universités annoncée par le gouvernement péquiste en automne 2012 et qui, pour l’UdeM, s’élevait à 44,6 millions de dollars. L’Université accuse le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie d’avoir prolongé cette coupure qui devait avoir lieu sur deux ans au départ. « Les compressions de 2012-2014, qu’on nous avait présentées comme temporaires et limitées à deux années, seront finalement récurrentes, ce qui nous prive de 22,3 M$ par année, a écrit le vice-recteur aux finances et aux infrastructures, Éric Filteau, à la communauté universitaire. Sur un budget de l’ordre de 750 M$, c’est un manque à gagner qui aura un impact certain. »

L’UdeM devra réduire ses dépenses. Des compressions de 2,6 M$ en 2013-2014 pour les facultés seront reconduites en 2014-2015 avec des compressions additionnelles de 3,3 M$, pour un total de 5,9 M$. Du côté des services, la réduction de 0,9 M$ de l’année dernière sera prolongée avec une coupure supplémentaire de 0,4 M$ cette année, pour un total de 1,3 M$. Il y aura également un emprunt au fond de relance pour la philanthropie institutionnelle de 4,1 M$. « Nous ne sommes pas dans une dynamique de se mettre à couper mais les sous ne sont pas là, a précisé le recteur de l’UdeM, Guy Breton. Il faudra être créatif pour trouver de nouvelles sources de revenus. » 

Selon lui, l’UdeM ne pourra plus être dans « une logique de développement tout azimut » et devra diversifier et augmenter ses revenus. Il souhaite entre autre que le financement annuel du gouvernement par étudiant pour les universités québécoises soit élevé au même niveau que dans le reste du Canada. « Notre budget serait de plus d’un milliard si nous avions un budget comme dans le reste des universités canadiennes », a-t-il affirmé. Il juge qu’une hausse des droits de scolarité ne règlerait pas le problème et a assuré aux étudiants à de multiples reprises pendant l’Assemblée qu’il ne partait pas en croisade pour une hausse des droits.