Volume 21

L’informatique pour tous

Qu’ils soient bons ou mauvais en informatique, les étudiants de l’UdeM peuvent acquérir à l’Université de nouvelles compétences ou améliorer celles qu’ils possèdent déjà. Bien que des cours soient offerts à l’Université, l’informatique semble déborder du cadre strictement universitaire et occuper un rôle privilégié en tant que compétence générale à maîtriser pour les étudiants.

Il peut être difficile pour un étudiant de savoir ce qu’une formation informatique peut lui apporter et vers qui se tourner pour se renseigner. La Direction de l’enseignement de service en informatique (DESI) de l’UdeM propose une variété de cours en fonction des besoins et des parcours des étudiants. «C’est un bon moyen de s’imprégner d’une culture informatique tout en faisant l’apprentissage pratique de logiciels», assure le coordonnateur des cours de la DESI, Michel Reid.

Les étudiants peuvent choisir d’intégrer les cours d’informatique à leur formation comme cours au choix lorsque leur cursus n’en propose pas. Cependant, des cours d’informatique sont souvent offerts comme cours à option à l’intérieur même des programmes. «J’ai pu suivre un cours en montage audiovisuel professionnel la session dernière, raconte l’étudiant en technique d’écriture à la Faculté de musique de l’UdeM Léandre Monette. Il m’a permis d’enrichir les compétences que j’avais déjà acquises dans mon parcours collégial.»

Toutefois, l’acquisition d’habiletés informatiques ne se limite pas aux cours offerts par l’Université. «J’ai acquis une base au cégep, convient l’étudiant en sociologie Guillaume Lussier. Maintenant, lorsque j’ai des problèmes, je regarde sur YouTube, je me débrouille.» Celui-ci se montre néanmoins ouvert à l’idée d’une formation supplémentaire à l’Université. «C’est toujours utile, croit-il. Il y a de bonnes chances que ça serve dans un emploi futur.»

L’informatique: une exigence professionnelle

Le site d’Emploi et Développement social Canada rappelle que l’informatique constitue une compétence essentielle en milieu de travail, au même titre que la capacité de raisonnement et la capacité de travailler en équipe. Il existe une importante demande en ce sens dans le secteur professionnel selon le chargé de cours à l’École de gestion de l’UQAM Guillaume Blum, qui a œuvré dans le domaine du génie informatique avant de compléter un doctorat en gestion. « L’informatique a acquis une place prépondérante dans nos sociétés, souligne- t-il. Elle fait maintenant partie de nos infrastructures essentielles.»

Le coordonnateur Cinéma et médias au Service des activités culturelles (SAC), Laurent Quet, est du même avis. «La formation informatique s’est imposée, assure-t-il. Dans plusieurs domaines, la connaissance de logiciels comme Photoshop, InDesign et d’autres logiciels de graphisme et multimédia est incontournable.» Le Service des activités culturelles (SAC) propose des ateliers informatiques pratiques en dehors du cursus universitaire. Selon M. Quet, environ la moitié des participants aux ateliers ont des lacunes en informatique qui les poussent à compléter leur formation avec l’un des ateliers offerts.

Même si les étudiants possèdent des compétences de base en informatique, ceux-ci semblent s’entendre sur l’importance de maîtriser cet outil. «En tant que gestionnaire, l’informatique est un outil de travail essentiel, affirme l’étudiante au certificat en gestion de la santé et des services sociaux Annie-Pier Morin. Pour l’instant, je crois être compétente, mais c’est un domaine où l’on peut toujours s’améliorer. J’ai d’ailleurs appris de nouvelles fonctions grâce à une collègue cette session.»

L’informatique peut également être un domaine intéressant à explorer pour les étudiants ayant déjà en main un diplôme dans une autre discipline. «L’acquisition d’une culture informatique par un étudiant déjà formé dans une autre discipline est souvent nécessaire pour faire le pont entre les informaticiens et leur domaine», explique M. Reid. Une communication qui peut s’avérer difficile sans formation selon lui.

De nombreuses disciplines profitent des innovations technologiques que permet l’informatique, mais le lien entre ces innovations et l’approche théorique d’une discipline ne s’effectue pas sans heurts.

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