Campus

L’indépendance du Café Campus

C’est en 1967, à la suite d’un boycottage de la cafétéria de l’UdeM, que le Café Campus géré par l’Association générale des étudiants de l’UdeM (AGEUM) ouvre ses portes. Après une période de transition d’une dizaine d’années sous l’égide des Services Campus, la FAÉCUM prend le relais de la gestion. « C’est là que les problèmes ont commencé », se souvient l’employée du Café Campus Dominique Robert.

Devant la menace de fermeture du service de restauration en raison du déficit que le Café enregistre, les employés fondent l’Association des travailleuses et travailleurs du Café Campus (ATTCC). Afin de devenir propriétaire de l’établissement et dans une perspective d’autogestion, le groupe ira jusqu’à occuper les locaux de la Fédération. Mme Robert et ses collègues y découvrent des documents faisant état d’une négociation avec un entrepreneur privé, malgré un vote en assemblée générale en faveur de la vente à l’ATTCC. « Les étudiants étaient en train de voir comment ils pouvaient vendre le Café Campus en catimini et comment ils pouvaient se débarrasser de son syndicat », explique l’employée. Elle soutient que l’acheteur potentiel, l’ancien propriétaire du bar Chez Swan, demandait la dissolution du syndicat. Si cet enjeu a été abondamment débattu dans le journal étudiant de l’époque, le Continuum, le détail de ce document n’a pas été dévoilé. Les modalités de la vente entendue à l’ATTCC ont fait l’objet de nombreuses discussions au sein de la communauté étudiante entre 1979 et 1981.

À la suite de plaintes concernant le bruit, le Café Campus est forcé de déménager vers son emplacement actuel sur Prince-Arthur. C’est d’ailleurs dans les locaux de l’ancien bar Chez Swan que s’est retrouvé l’établissement en 1993. « On n’a plus la même proximité physique ni morale [avec le milieu étudiant], note Mme Robert. On a encore des soirées avec l’UdeM, McGill et l’UQAM, mais ce n’est pas la même atmosphère. » Mme Robert juge que le Café Campus remplit tout de même sa mission en raison de la place qu’y occupe la musique émergente.

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