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Pour éviter d’aggraver la blessure, il faut consulter un spécialiste pour savoir si le retour au sport n’est pas dangereux. (crédit photo : Coraline Mathon)

L’impact des blessures

Les blessures sportives sont très fréquentes chez les athlètes de tous les niveaux. Certaines sont sans gravité, alors que d’autres peuvent nécessiter une opération chirurgicale et, parfois, le retour au jeu ne se fait pas aussi facilement que prévu.

L’étudiante en communication Maude Rinfret a subi de nombreuses blessures au long de sa carrière de cheerleader. «J’ai eu des foulures aux deux poignets, une entorse de grade 3 au coude gauche, ce qui équivaut environ à une fracture, un œil au beurre noir, une légère commotion cérébrale, le nez presque cassé, sans oublier plusieurs bleus», raconte-t-elle.

Les blessures sportives touchent tout le système musculosquelettique, c’est-à-dire les os, les tissus, les muscles et les cartilages. Cela est dû en partie au manque d’échauffement, à un entraînement excessif ou à une mauvaise technique. La physiothérapeute en chef et coordonnatrice médicale des Carabins, France Brunet, explique que chaque sport est associé à des blessures spécifiques. «Les joueurs de soccer viennent souvent me consulter pour une entorse, au hockey, pour une déchirure du ligament, alors qu’en natation, c’est pour une tendinite à l’épaule», constate-t-elle.

De son côté, l’étudiant en médecine Amine Nasri a dû subir une opération chirurgicale à la suite d’un faux mouvement en pratiquant le judo. «Je me suis déchiré le ligament croisé antérieur du genou gauche», explique-t-il.

Dès qu’il y a blessure, il faut consulter une physiothérapeute qui va aider l’athlète et, au besoin, l’envoyer à d’autres spécialistes. La thérapeute France Brunet affirme que chaque personne est traitée différemment même si elle a la même douleur qu’un autre athlète. «Les blessures diffèrent d’une personne à l’autre, et le processus de guérison dépend beaucoup de la gravité de la blessure», déclare-t-elle.

Pour retourner au jeu, les athlètes, tout comme les sportifs occasionnels, doivent passer par un long processus. Ils doivent consulter des physiothérapeutes, qui vont les aider à retourner sur le terrain de manière progressive afin d’éviter d’autres blessures. Mme Brunet aide autant les Bleus, la communauté universitaire et le public à soigner les blessures occasionnées par l’activité physique. « Je les aide à diminuer la douleur, à retrouver la forme, leur équilibre et leur fonction motrice », déclare la thérapeute.

L’approche des thérapeutes consiste à trouver les causes qui sont à l’origine de la blessure subie par l’athlète. France Brunet travaille avec plusieurs départements tels que la podiatrie et la massothérapie pour améliorer le processus de guérison chez l’athlète. «Ensemble, nous pouvons offrir plus de soutien et d’expertise à notre clientèle pour la remettre sur pied le plus rapidement tout en minimisant le risque de nouvelles blessures», fait-elle savoir.

Retour au jeu et peur de la blessure

Amine Nasri et Maude Rinfret ont dû faire de la physiothérapie pendant plusieurs mois avant de retourner au jeu. «Après mon opération au genou, j’ai dû faire huit mois de rééducation avant de me remettre au judo, affirme Amine. Je faisais beaucoup d’étirements, de flexions et d’extensions des genoux pour garder ma mobilité.» Pour Maude, quatre mois de physiothérapie ont été nécessaires pour ses foulures aux poignets. Depuis, elle porte une attelle qui offre un meilleur support pour certains mouvements qu’elle doit effectuer au cheerleading.

Le travail de France Brunet ne se limite pas à permettre aux athlètes de retrouver leurs capacités physiques. «L’aspect psychologique est important dans le retour au jeu de l’athlète, constate la thérapeute. Nous soutenons les personnes avec lesquelles on travaille, ce qui nous permet de nous assurer que chacune d’elles est apte à se remettre à l’entraînement. »

Pour Maude, ces blessures sont restées encore bien ancrées dans sa mémoire, ce qui l’affecte dans sa performance au sein de l’équipe. «Depuis mon entorse, j’ai un certain blocage mental lorsque j’essaie de faire des mouvements ou des projections, constate-t-elle. Cela se reflète dans les rôles que me donnent mes entraîneurs. Ils finissent par me changer de place parce qu’ils se disent que si un élément ne fonctionne pas, c’est peut-être ma faute.»

Bien qu’elle entretienne une certaine crainte depuis qu’elle s’est cassé trois doigts, la joueuse de balle molle et étudiante en communication Audrey Hervieux ne renonce pas à faire du sport. «Je suis toujours prudente lorsque je pratique un sport, mais c’est certain que je le suis d’autant plus maintenant que je connais les conséquences que cela peut avoir sur mon corps et ma santé, assure l’étudiante en communication. Je vais toujours me souvenir des blessures que j’ai subies, mais cela ne m’empêche pas de pratiquer les sports que j’aime et d’en profiter pleinement.»

Consulter un spécialiste est primordial pour tout athlète qui se blesse. Cela permet d’éviter des séquelles à long terme. Pour traiter la majorité des blessures, la méthode GRECS est souvent conseillée. Elle consiste à appliquer de la glace sur la blessure, à prendre du repos, à mettre en élévation le membre blessé et à exercer une compression afin de réduire l’enflure.

FROID OU CHAUD ?

En règle générale, le froid permet de soulager une douleur en réduisant l’inflammation. Les sources (compresses ou sac de légumes congelés) froides ralentissent la circulation sanguine, à l’inverse des sources chaudes qui l’accélèrent. Les sources chaudes sont donc contre-indiquées pour des blessures aiguës. Lors d’une blessure, il faut d’abord appliquer du froid sur la blessure. Une fois l’inflammation réduite, la source chaude facilitera la circulation sanguine et la réparation des tissus.

LA MÉTHODE GRECS
GLACE – Appliquer de la glace pendant 15 à 20 minutes, plusieurs fois par jour.
REPOS – Se reposer afin de laisser le membre endolori guérir adéquatement.
ÉLÉVATION – Garder le plus souvent possible le membre touché en position élevée.
COMPRESSION – Mettre un bandage autour de la blessure afin de réduire l’enflure.
SUPPORT – Reposer le membre endolori sur quelque chose pour éviter de forcer.

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