L’été sur deux roues

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Par Coraline Mathon
mercredi 4 juin 2014
L'été sur deux roues
(Crédit Photo: Isabelle Bergeron)
(Crédit Photo: Isabelle Bergeron)

À la fois économique et pratique, le vélo est un moyen de transport privilégié par les étudiants pendant la saison estivale. Que ce soit pour acheter un vélo d’occasion ou pour s’assurer que personne ne le vole, certaines précautions sont nécessaires pour rouler en toute sécurité tout en se remettant en forme.

Le premier avantage de la mécanique du vélo est qu’elle est économique : pas besoin d’outils dispendieux ou spécifiques pour les réparations et la mise au point de base. «Rien qu’avec un tournevis, une clé à molette et une clé Allen, on peut déjà faire pas mal de choses », affirme le bénévole chez Biciklo Colin Brosseau. Cet atelier communautaire de réparation de vélos de Polytechnique, de l’UdeM et de HEC est situé dans le stationnement souterrain du pavillon J.-Armand Bombardier. La coopérative met à la disposition de tous le matériel nécessaire gratuitement. « Il existe aussi beaucoup d’outils spécifiques pour la réparation des vélos, mais avec les trois outils de base on peut faire environ 75 % des réparations », ajoute M. Brosseau.

Le bénévole Simon Marchi insiste également sur le côté indispensable de se procurer une pompe. «Gonfler ses pneus, c’est quelque chose de vraiment facile à faire et ça change drastiquement la tenue sur la route», assure M. Marchi. Biciklo propose de l’aide aux néophytes par le biais de cours, mais également par l’intermédiaire des bénévoles qui sont présents deux fois par semaine pour offrir leur aide. «Pratiquement tout peut se faire dans les ateliers, sauf si c’est un vélo très ancien ou à la fine pointe de la technologie», avertit M. Brosseau.

Certaines réparations sont à la portée desdébutants sans qu’ils doivent passer par un mécanicien. «Un débutant pourra sûrement remplacer les freins puis les vitesses, et il doit aussi être capable de changer un pneu, annonce M. Marchi. C’est tout de même la base, et c’est dommage d’aller en magasin pour ces réparations-là.» Bien que simples, ces modifications doivent être soigneusement exécutées pour ne pas se mettre en danger. «C’est sûr que les freins, c’est facile à faire et c’est accessible aux débutants, mais c’est très important, insiste M. Brosseau. S’ils sont mal faits et que ça ne freine plus, c’est dangereux et c’est pour cela qu’il est toujours important de tester.»

M. Marchi ajoute qu’il faut toujours s’assurer que ce qu’on a modifié soit toujours bien resserré. «Par exemple, si on souhaite réajuster le guidon, s’il est mal vissé, par la suite la roue ne va plus suivre le mouvement du guidon et on va facilement perdre le contrôle du vélo», explique le bénévole. Les coopératives sont des options économiques comparativement aux services des multiples boutiques de vélo à Montréal. L’étudiante à Polytechnique Aurélie Sarcher s’occupe toutefois de l’entretien elle-même. « Je graisse la chaîne tous les mois et je regonfle les pneus, sauf l’hiver puisqu’ils doivent être sous-gonflés pour une meilleure adhérence, note Aurélie. Il ne faut pas non plus oublier le cadenas et penser à y mettre de l’huile de temps en temps pour éviter qu’il ne se bloque.»

Un entretien régulier ne suffit pourtant pas pour garder le vélo en bon état et la supervision d’un professionnel semble indispensable pour l’étudiante. «Il faut souvent changer les câbles qui ont rouillé, la chaîne et parfois les freins, surtout après l’hiver, indique Aurélie. C’est le professionnel en question qui va savoir quand il est temps de changer des composantes.» Que se soit pour la durabilité des pièces ou pour la sécurité, il est tout de même important de faire vérifier son vélo dans une coopérative ou chez un mécanicien pour pouvoir rouler en toute sérénité tout l’été. (C. M.)

Les bénévoles de Biciklo sont là pour aider et non pour tout faire eux-mêmes. (Crédit Photo: Isabelle Bergeron)

Les bénévoles de Biciklo sont là pour aider et non pour tout faire eux-mêmes. (Crédit Photo: Isabelle Bergeron)

 

Réparer son vélo sur le campus

Le Comité de développement durable de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) a mis en place des stations libre-service de réparations de vélos sur le campus. «Sur ces stations, on peut y surélever un vélo et y faire des ajustements avec les outils qui y sont attachés avec des câbles en acier, explique la coordonnatrice aux affaires universitaires de la FAÉCUM, Joanie Martineau. Des pompes seraient installées conjointement avec ces stations.» Quatre stations de vélo seront installées de manière permanente sur le campus : aux pavillons 3200, rue Jean-Brillant, Marie-Victorin, Marguerite D’Youville et au bas de la rampe mobile. (C.M.)

(Crédit Photo: Isabelle Bergeron)

(Crédit Photo: Isabelle Bergeron)

Mise au point facile

GRAISSER LA CHAÎNE

• Tournez le vélo à l’envers

• Verser de l’huile goutte à goutte sur chacune des parties rondes de la chaîne.

VÉRIFIER LA PRESSION

DES PNEUS

• Chaque pneu recommande une pression en psi sur le côté.

• Un excédent ou un manque d’air donnent plus de chances de crevaisons

AJUSTER LES FREINS

• La plupart des freins présentent des traits qui, au fur et à mesure de leur usure, deviennent de moins en moins visibles. Si ces traits sont encore au niveau du point de contact entre la jante et le frein, il n’est pas nécessaire de les changer.

Mauvais positionnement des patins de frein:

• Desserrez-les avec une clé Allen.

• Appuyez sur l’étrier de frein, de manière à rapprocher le patin de frein de la jante de la roue.

• Le patin et la jante doivent être parfaitement alignés.

AJUSTER LES VITESSES

• Desserrer ce câble au niveau de votre manette de changement de vitesse au guidon, et ensuite complètement au niveau du dérailleur, de sorte qu’il n’y ait plus aucune tension.

• Régler les vitesses au plus petit plateau.

• Utiliser un tournevis plat pour jouer avec la petite vis notée «H».

• En serrant ou desserrant cette vis, placer la chaîne parfaitement droite.

• Rattacher le câble du dérailleur en tirant dessus pour lui redonner une certaine tension.

• Recommencer exactement le même processus avec la vis notée «L», mais au plus haut plateau de vitesse.

• Il ne reste qu’à ajuster le câble au niveau de la manette de changement de vitesse.

• Passez une vitesse et regardez si la chaîne se déplace.

• Si votre vitesse change sans problème, vous n’avez plus rien à toucher.

• Si votre vitesse ne change pas, il faut serrer un peu plus le câble en serrant la petite molette au niveau de la manette.

• Si la vitesse passe trop loin, ou saute plusieurs pignons d’un coup, il faut mettre moins de tension dans le câble.

Les bienfaits du vélo

Si le vélo permet avant tout de se déplacer, il est de surcroît une activité de choix pour les gens qui veulent reprendre le sport sans se blesser.

«L’avantage du vélo est qu’il est sans impact sur le corps», explique le préparateur physique de l’équipe de football des Carabins, Pierre-Mary Toussaint. Selon lui, le vélo n’entraîne pas de grand stress sur les articulations du corps ou sur le squelette, et améliore le rythme cardiaque au repos ainsi que les capacités pulmonaires. « Le vélo fait non seulement travailler tous les membres inférieurs, mais il aide à lutter contre l’hypertension et le diabète», soutient pour sa part la kinésiologue et conseillère en promotion des saines habitudes de vie à Ma santé au sommet Tina Tran. M. Toussaint estime que deux à trois séances d’entraînement par semaine suffisent pour les débutants.

« Dépendamment de l’intensité, des séances de 30 à 60 minutes, ou un peu moins avec des arrêts, conviennent », précise-t-il. Il souligne aussi que le vélo est une bonne activité physique de réadaptation en cas de blessure aux membres inférieurs, car il permet un maintien des qualités cardio-vasculaires.  (L. M.)

Le vélo est une activité physique idéale pour les gens qui souffrent de problèmes articulaires ou de surpoids. (Crédit Photo: Isabelle Bergeron)

Le vélo est une activité physique idéale pour les gens qui souffrent de problèmes articulaires ou de surpoids. (Crédit Photo: Isabelle Bergeron)

 

Mieux protéger sa monture

Si éradiquer les vols de vélos est impossible, il existe tout de même des précautions et des gestes à adopter pour s’en prémunir.

Utiliser un cadenas en U est l’option la plus sécuritaire. Comptez environ une cinquantaine de dollars pour en obtenir un de bonne qualité. Attachez au minimum le cadre avec une des deux roues. La roue avant est la plus facile à enlever, la roue arrière, elle, est de plus grande valeur, mais plus difficile à voler. Il est aussi possible d’ajouter un câble supplémentaire à la roue non attachée avec le cadenas pour une protection maximale du vélo. Privilégiez les supports à vélo au mobilier urbain. Évitez les panneaux de signalisation et les arbres ; les panneaux peuvent être démontés, les arbres, coupés et le vélo passé par-dessus. Choisissez un lieu achalandé pour garer votre vélo de jour comme de nuit pour dissuader les voleurs. Renseignez-vous sur les stationnements disponibles au centre-ville, car de nombreux immeubles possèdent un espace réservé pour stationner les vélos.

Faites buriner votre vélo gratuitement au parc Jeanne-Mance par les agents du poste 38 ou empruntez un burin au poste de police de votre quartier. Le burinage permet aux policiers de retrouver le propriétaire d’un vélo volé. Si, malgré toutes ces précautions, votre vélo est volé, déclarez-le grâce au Rapport de police en ligne disponible sur le site du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Conseils recueillis auprès de l’agente de liaison chez Vélo Québec, Magali Bebronne, du membre fondateur et porte-parole de la Coalition vélo de Montréal, Pierre-Luc Auclair, et de la responsable des affaires publiques au Bureau d’assurance du Canada (BAC), Anne Morin. (L. M.)

(Crédit Photo: Isabelle Bergeron)

(Crédit Photo: Isabelle Bergeron)

 

(Crédit Photo: www.gadamstudio.be)

(Crédit Photo: www.gadamstudio.be)