Les associations étudiantes de l’Université McGill et de l’Université Concordia ainsi que les groupes de recherche d’intérêt public du Québec (GRIP) dénoncent les obstacles rencontrés par des étudiants canadiens pour voter. Certains se sont vus refusé leur inscription sur les listes électorales pour les élections provinciales du 7 avril prochain.
Selon les associations, l’intimidation et la répression se sont invitées dans la campagne électorale. Alors que des étudiants se sont présentés pour s’enregistrer comme électeurs, des agents les auraient détournés des bureaux de vote. « Selon un de ces témoignages, un agent d’inscription à Ste-Anne-Saint-Henri aurait dit à un étudiant qu’ils avaient déjà renvoyé 27 étudiants aujourd’hui, rapporte le communiqué publié le 31 mars. Une autre étudiante rapporte avoir vu trois étudiants se faire montrer la porte au cours des 30 minutes où elle était présente »
Les étudiants refoulés ont stipulé qu’ils avaient fourni tous les documents nécessaires à leur inscription. Toutefois, les agents leur ont soutenu qu’ils n’étaient pas autorisés à s’inscrire s’ils payaient des frais de scolarité d’étudiant canadien hors Québec. Outre le fait de se voir refuser leur inscription, des étudiants se seraient faits « escorter hors des bureaux d’inscription, dire qu’ils seraient bannis à vie de revenir voter et menacer d’accusations de fraude électorale », toujours selon le communiqué.
Afin d’encourager les étudiants à voter pour les prochaines élections provinciales, l’Union étudiante de Concordia et l’Association étudiante de l’Université McGill appellent les étudiants victimes de ce détournement à s’inscrire directement sur le campus. Ils pourront se présenter directement à leur université pour s’inscrire. Le vote s’y tient le 1er et le 2 avril, de 9 heures à 21 heures, et le 3 avril de 9 heures à 14 heures.
