Université Concordia
Selon la responsable des communications à l’incubateur District 3 de l’Université Concordia, structure d’accompagnement de projets de création d’entreprises, Noor El Huda El Bawab, le risque associé au fait d’entreprendre peut décourager de nombreux étudiants. « Lorsque tu choisis d’étudier à l’université, notamment lorsque tu es étudiant étranger, tu fais un gros investissement dans le but de trouver du travail, explique-t-elle. Alors, forcément, non seulement tu as peur de prendre le risque d’entreprendre, mais en plus il y a peu de chances que tu reçoives des encouragements de tes parents qui font des sacrifices pour ton avenir. »
District 3 donne ainsi la possibilité aux étudiants de travailler sur les projets des entrepreneurs sans en être eux-mêmes. « Cette année, 760 étudiants contribuent aux projets de nos start-ups, 76 % d’entre eux sont de Concordia, indique Noor. Ils peuvent ainsi observer les fruits résultant du courage d’innover, en participant au projet, mais sans prendre de risques. Et cela est spécifique à Concordia. » La plupart des incubateurs sont ouverts aux étudiants de toutes les universités.
ÉTS
Du côté de l’ÉTS, la volonté de développer la culture entrepreneuriale est également présente. « L’ÉTS veut se situer dans les cinq meilleurs endroits où démarrer son entreprise au pays d’ici cinq ans, soutient le conseiller en gestion financière au Centech de l’École de technologie supérieure (ÉTS) Philippe Jacome. Les 5 à 7 du Centech attirent plus de 300 personnes trois fois par an. » Une trentaine de projets sont aussi déposés chaque année à Centech.
D’après M. Jacome, lancer une start-up technologique par exemple est un processus ambitieux, parfois long et difficile. « Pour financer la recherche et le développement de caméras infrarouges utiles à la chasse, d’anciens étudiants créateurs de la start-up G.G Telecom ont commencé par commercialiser les produits d’un de leurs actuels concurrents, qui est américain et qui n’occupait pas le marché québécois », révèle-t-il. Mais les efforts peuvent s’avérer payants, selon M. Jacome. « Aujourd’hui leur marque Spypoint est distribuée dans une trentaine de pays », illustre-t-il.
Université McGill
À l’Université McGill, l’esprit entrepreneurial est bien présent parmi les étudiants, selon le responsable des opérations au Dobson Center for Entrepreneurship de McGill, Alexander Haque. « McGill est la seule université canadienne à être affiliée à l’accélérateur international d’entreprises du MIT (Massachusetts Institute of Technology), affirme-t-il. Un accélérateur est une structure d’accompagnement de start-up à plus court terme qu’un incubateur. De plus, l’an passé, plus de 2000 étudiants ont participé à nos activités d’entrepreneuriat. » Selon lui, la clé d’un tel succès se trouve dans l’implication des étudiants dans la communication du Centre Dobson. « Notre équipe dirigeante d’étudiants, chargée de faire la promotion des activités dans 11 des 12 facultés de l’Université, est très efficace, indique-t-il. Chaque faculté est représentée par un étudiant ambassadeur qui doit aussi organiser des activités sur l’entrepreneuriat spécifiques à la faculté. »