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Le rugby au féminin

Joueuse de rugby depuis trois ans, Anaïs Holly a été élue recrue de l’année en rugby féminin à l’UdeM pour l’année 2012-2013. À 20 ans, l’étudiante en sciences biologiques à l’UdeM est la plus jeune recrue de son équipe.

Anaïs Holly ne s’est pas toujours destinée à une carrière de joueuse de rugby. L’étudiante en sciences biologiques a fait du handball et 14 ans de soccer avant de se lancer dans la mêlée. «C’est mon ex qui m’a dit d’essayer parce qu’il en faisait », raconte Anaïs. À cette époque, l’équipe n’était pas encore intégrée aux Carabins, mais était un club sportif. La jeune femme ne se voyait pas évoluer dans un sport individuel et a trouvé dans le rugby tous les éléments qui lui plaisent. «Dans ma première pratique, on a fait du contact et ça m’a immédiatement plu, témoigne Anaïs. Ce sport me permet aussi de me dépasser.»

À tous les postes

L’entraîneur-chef de l’équipe féminine de rugby, Michel François, a fait plusieurs tests avant de déterminer la position d’Anaïs. « Je suis un peu une joueuse qu’on a mise partout, se rappelle Anaïs Holly. J’ai commencé au numéro 13, puis en tant que numéro 12 et là on a décidé que ma position à développer, c’était le 10.» Rappelons qu’au rugby, contrairement à d’autres sports, le numéro du joueur indique sa position.

C’est son envie de relever des défis et sa facilité d’adaptation qui fait d’Anaïs Holly une joueuse incontournable de l’équipe. «Anaïs est capable de tout faire, raconte sa coéquipière Loveline Voufo. Elle peut courir, plaquer, faire des passes et botter.» L’entraîneur chef avoue l’avoir tout de suite remarquée parmi les autres joueuses. «C’est une joueuse d’un très grand talent, affirme M. François. Elle prend tous les défis qu’on lui donne.»

Les contacts et les coups ne sont pas un point négatif pour la joueuse ; au contraire c’est ce qui la stimule sur le terrain. «Quand les gens me demandent si le rugby n’est pas trop violent pour une fille, je leur réponds juste que non, c’est le fun! » s’amuse Anaïs. Malgré l’engouement de la joueuse, les risques de blessures sont réels, et l’entraînement est essentiel pour minimiser les chocs. «C’est un sport de collision, affirme l’entraîneur-chef. Si on ne s’assure pas que la technique pour les plaquages et les mêlées est parfaite, on risque la sécurité de nos joueuses. » Anaïs Holly n’a pourtant aucune appréhension avant d’entrer sur le terrain. «Il faut se dire que si on n’y va pas à 100% on va avoir mal», conseille la joueuse.

Un caractère atypique

« Tout le monde va être d’accord avec moi, j’ai un gros caractère, avoue Anaïs. Je veux beaucoup, mais je veux peut-être trop. » La jeune joueuse explique donc qu’elle doit arriver à adoucir son caractère pour ne pas trop bousculer ses coéquipières. Loveline Voufo, qui joue depuis plusieurs années avec Anaïs, confirme les propos de la joueuse. « Je la connais bien donc ça ne me gêne pas, mais c’est vrai qu’elle peut être intimidantepour les nouvelles », observe Loveline. Anaïs Holly veut gagner et n’hésite pas à motiver ses coéquipières pour que toutes se donnent à leur maximum. « Si j’en vois une qui marche, je vais lui dire de courir », ajoute Anaïs.

Malgré ce caractère, la joueuse assure que l’équipe de rugby est une deuxième famille pour elle. «On est toujours ensemble, on sort ensemble, on va au gym ensemble, on a vraiment un gros lien », explique la joueuse. L’équipe féminine partage déjà six heures d’entraînement par semaine, dont une partie se fait à la salle d’entraînement du CEPSUM, une étape indispensable pour façonner l’équipe. «Il faut qu’Anaïs travaille sa masse musculaire», signale l’entraîneur-chef.

Bien que l’équipe de rugby féminine n’ait gagné aucun de leurs quatre matchs, Anaïs Holly ne se laisse pas abattre. Elle assure qu’il s’agit pour elle d’une motivation supplémentaire à tout donner lors de ses prochaines parties.

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