Volume 24

L'association du jeune de Montréal organise une levée de fonds le 19 mai prochain. Crédit photo : Courtoisie AJM.

Le jeune Montréal se mobilise

« Tout en voulant continuer à aider le HCR, on voulait faire quelque chose de local, et Dans la rue est apparu sur notre radar », explique le porte-parole de l’AJM et diplômé de l’UdeM, Julien Nepveu-Villeneuve. L’an dernier, le HCR avait déjà bénéficié d’une collecte de fonds de l’AJM. De son côté, l’organisme Dans la Rue vient en aide à des jeunes au seuil de l’itinérance en leur offrant nourriture, logement à court ou long terme, soins, éducation ainsi que de l’aide pour certaines procédures administratives et judiciaires. « Parmi les jeunes qui recourent à ses services, l’organisme a observé une augmentation de 20 % des personnes ayant des problèmes reliés à l’immigration dans la dernière année, pour un total d’une cinquantaine de cas, note Julien. Les intervenants n’ont pas toujours tous les outils et les ressources juridiques nécessaires. » L’intérêt d’un partenariat entre les deux organismes est ainsi apparu évident selon lui.

L’étudiante au baccalauréat en droit à l’UdeM Catherine Anne Morin, qui s’implique à l’AJM depuis quelques mois, a assisté à leur première rencontre. « Je les ai accompagnés dans leurs discussions pour qu’ils puissent trouver un projet commun, et voir ce qu’ils pouvaient faire ensemble, concrètement, indique-t-elle. Ensuite, Denise Otis, du HCR, a continué à travailler avec les intervenants de Dans la Rue qui connaissent bien les besoins des jeunes recourant à leurs services. » Le constat de ces besoins a motivé Catherine Anne à s’engager. « Je m’étais déjà impliquée dans un organisme venant en aide aux itinérants, et sans dire que je sais ce que c’est, j’ai vu cette réalité-là, déclare-t-elle. Ces personnes ont besoin d’un accompagnement sur le plan juridique et administratif qui soit accessible. »

L’AJM, qui se charge de l’organisation de l’événement de financement, versera la moitié des fonds amassés à Dans la Rue et l’autre moitié au HCR, mais ne s’ingère pas dans la gestion des fonds. « Le but est de les aider dans leurs activités quotidiennes, explique Julien. On n’est pas là pour leur dire où doit aller l’argent. »

Faire profiter les autres de son réseau

Le HCR aide les réfugiés et les demandeurs d’asile dont le statut et les droits sont reconnus au Canada, mais il n’a pas vocation à aider les « sans-papiers ». L’organisation a toutefois des ressources à offrir selon la conseillère juridique au bureau de Montréal Denise Otis. « Nous avons une expertise, mais nous avons surtout des partenaires, croit-elle. C’est l’expertise de ces partenaires qui est intéressante, et nous allons chercher ceux qui répondront aux besoins de Dans la Rue. » L’organisme pourra donc partager son réseau et diriger les intervenants vers les bonnes personnes.

« Ils connaissent bien les organismes qui œuvrent dans le domaine de l’immigration, affirme Julien. Le droit dans ce domaine est complexe, et les lois changent souvent. Le HCR est bien au courant de cela. Le plus important est la création d’un canal de communication entre les deux organismes. » Des avocats spécialisés dans le droit de l’immigration pourraient répondre gratuitement aux demandes des intervenants de Dans la Rue. Le HCR pourra aussi les guider vers des formations offertes par des organismes partenaires.

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