Le Campus MIL comme enjeu électoral dans Laurier-Dorion

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Par Zacharie Routhier
mardi 28 août 2018
Le Campus MIL comme enjeu électoral dans Laurier-Dorion
Le Campus MIL a accueilli plusieurs évènements cet été, dont une conférence menée par le professeur au Département d'informatique et de recherche opérationnelle Yoshua Bengio. (Photo: Archives Quartier Libre | Stéphanie Dupuis)
Le Campus MIL a accueilli plusieurs évènements cet été, dont une conférence menée par le professeur au Département d'informatique et de recherche opérationnelle Yoshua Bengio. (Photo: Archives Quartier Libre | Stéphanie Dupuis)
Selon le journal Métro, les candidats de Laurier-Dorion s’entendent pour dire que la construction du Campus MIL de l’UdeM dans Outremont est un dossier à surveiller. Le candidat de Québec Solidaire (QS) Andrés Fontecilla, nez à nez avec le candidat du parti libéral George Tsantrizos dans les derniers sondages*, croit qu’il engendrera de l’embourgeoisement dans Parc-Extension.

«Parc-Extension est un des quartiers les plus pauvres de Montréal, avance M. Fontecilla. Le projet du Campus MIL pourrait avoir des impacts négatifs sur sa population.» Selon lui, le campus risque d’attirer des ménages plus aisés qui vont chercher à vivre dans les quartiers environnants.

«Cette dynamique va faire augmenter la moyenne des loyers dans Parc-Extension, explique-t-il. À terme, on peut craindre un exode des ménages à faible revenu du quartier.» Selon le candidat de QS, cet effet touchera également les petits commerces existants. Ceux qui ont des produits adaptés à la réalité de la population locale feront face à des baux commerciaux plus dispendieux.

Solution solidaire

«La solution, à notre avis, n’est pas d’annuler le projet du campus Outremont, ou d’interdire l’arrivée de nouveaux ménages, rassure Andrés Fontecilla. C’est plutôt d’introduire des mesures, comme du logement social.» Le logement social permet généralement aux locataires de payer un loyer correspondant à 25 % de leurs revenus, explique-t-il.

Retombées positives

«Le Campus MIL a mis beaucoup d’efforts pour favoriser la connexion entre les quartiers environnants», se réjouit Andrés Fontecilla. Il estime que Parc-Extension est un quartier cloisonné et que le nouveau bâtiment de l’UdeM pourrait aider à alléger ce problème.

De son côté, la candidate du Parti québécois, Marie-Aline Vadius rejoint la position de QS sur la possibilité d’un embourgeoisement des alentours du Campus MIL. Le candidat libéral n’a quant à lui pas donné plus de précisions sur ce sujet pour le moment.

Pour aller plus loin sur le phénomène d’embourgeoisement par les étudiants (aussi connu sous l’anglicisme gentrification), lisez cette entrevue avec la documentariste Carole Laganière.

*Qc125.com