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Le Campus MIL comme enjeu électoral dans Laurier-Dorion

«Parc-Extension est un des quartiers les plus pauvres de Montréal, avance M. Fontecilla. Le projet du Campus MIL pourrait avoir des impacts négatifs sur sa population.» Selon lui, le campus risque d’attirer des ménages plus aisés qui vont chercher à vivre dans les quartiers environnants.

«Cette dynamique va faire augmenter la moyenne des loyers dans Parc-Extension, explique-t-il. À terme, on peut craindre un exode des ménages à faible revenu du quartier.» Selon le candidat de QS, cet effet touchera également les petits commerces existants. Ceux qui ont des produits adaptés à la réalité de la population locale feront face à des baux commerciaux plus dispendieux.

Solution solidaire

«La solution, à notre avis, n’est pas d’annuler le projet du campus Outremont, ou d’interdire l’arrivée de nouveaux ménages, rassure Andrés Fontecilla. C’est plutôt d’introduire des mesures, comme du logement social.» Le logement social permet généralement aux locataires de payer un loyer correspondant à 25 % de leurs revenus, explique-t-il.

Retombées positives

«Le Campus MIL a mis beaucoup d’efforts pour favoriser la connexion entre les quartiers environnants», se réjouit Andrés Fontecilla. Il estime que Parc-Extension est un quartier cloisonné et que le nouveau bâtiment de l’UdeM pourrait aider à alléger ce problème.

De son côté, la candidate du Parti québécois, Marie-Aline Vadius rejoint la position de QS sur la possibilité d’un embourgeoisement des alentours du Campus MIL. Le candidat libéral n’a quant à lui pas donné plus de précisions sur ce sujet pour le moment.

Pour aller plus loin sur le phénomène d’embourgeoisement par les étudiants (aussi connu sous l’anglicisme gentrification), lisez cette entrevue avec la documentariste Carole Laganière.

*Qc125.com

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