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Les intervenantes étaient réunies pour parler de la place des femmes dans la sécurité internationale. (Crédit photo : Courtoisie WIIS-Canada)

La sécurité pour tous

Le panel principal regroupait cinq femmes des milieux journalistique, militaire, privé, académique et humanitaire. « On voulait faire une place aux femmes et proposer une plateforme francophone sur la sécurité internationale, avance la coorganisatrice et étudiante au baccalauréat en études internationales Patricia Fabi. Le but était aussi de présenter aux étudiants des options de carrière à considérer. »

La difficulté d’être une femme dans un milieu d’hommes est un des aspects soulevés durant le forum. « La sécurité, c’est un milieu macho. On y retrouve beaucoup d’anciens policiers et militaires, » avance la directrice en gouvernance risque et usage de la force chez Rio Tinto et intervenante, Isabelle Brissette.

L’avantage d’être une femme

Journaliste pour La Presse et intervenante lors de la conférence, Laura-Julie Perreault considère que son genre lui ouvre des portes normalement fermées aux hommes pour ses reportages. « Être une femme donne un accès privilégié aux autres femmes dans le monde », élabore-t-elle en référence à un de ses textes sur des femmes afghanes. Elle considère également que la présence accrue de femmes, comme lors d’un conflit armé, permet de couvrir les événements différemment.

La fondatrice de WIIS-Canada et invitée d’honneur de l’événement, Stéfanie von Hlatky, a expliqué que lors d’opérations militaires, plusieurs études prouvent que les équipes mixtes performent mieux. « Nous ne voulons pas seulement parler des femmes, mais du rôle qu’elles peuvent accomplir avec les hommes », a-t-elle précisé.

Un travail dans l’ombre

La conseillère en sécurité et en gestion du risque à la Croix-Rouge canadienne et intervenante, Christine Persaud, se spécialise dans le domaine de la sécurité internationale depuis 2003. Son mandat l’amène à prendre tous les risques au sérieux. « Si on doit retirer nos travailleurs d’une zone pendant un mois après un incident, c’est un mois où on ne peut apporter aucune aide aux sinistrés, explique-t-elle. C’est pourquoi on tente de réduire au maximum l’exposition aux dangers ».

Mme Persaud explique qu’aujourd’hui à la Croix-Rouge, la sécurité est intégrée à chacune des étapes de la planification. Cette méthode permet à l’organisation de remplir son rôle premier de protéger des vies. « Ce n’est pas un domaine qui est nouveau, mais depuis la fin des années 1990, les besoins sont mieux cernés », développe-t-elle.

Étudiant à la maîtrise en sciences politiques, Emmanuel Méthot-Jean a apprécié la possibilité qu’offrait le forum. « La question de genre m’intéresse en sécurité internationale, explique-t-il. J’ai trouvé intéressant d’avoir accès à leur regard sur la situation. »

WIIS-Canada fait partie d’un réseau international présent aux États-Unis et dans de nombreux autres pays. Au Canada, des sections locales sont présentes dans plusieurs universités et dans le milieu communautaire. Le chapitre de l’Université de Montréal est le seul francophone.

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