La friperie de l’UdeM n’a pas accès à son stock depuis mars

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Par Romeo Mocafico
jeudi 1 octobre 2020
La friperie de l’UdeM n’a pas accès à son stock depuis mars
Le stock est bloqué dans le pavillon Marguerite-d’Youville depuis le 20 mars dernier (Crédit : Camille Balzinger, archives QL)
Le stock est bloqué dans le pavillon Marguerite-d’Youville depuis le 20 mars dernier (Crédit : Camille Balzinger, archives QL)
La friperie Beati ne parvient pas à remettre la main sur son lot de vêtements, bloqué à l’UdeM depuis le début de la pandémie. Ses activités sont au point mort, malgré l’instauration d’un site Internet de vente en ligne cet été.

Ouverte le 12 mars dernier, Beati n’a pas pu profiter de son lot de vêtements bien longtemps. Les mesures restrictives en vigueur pour les activités para-universitaires empêchent la première friperie de l’UdeM de récupérer son stock, bloqué dans le local no 1103 du pavillon Marguerite-d’Youville depuis le 20 mars dernier.

« Comme l’Université fermait à cause de la COVID-19, on a décidé de convertir nos activités en ligne,
sur un site Internet. On a travaillé là-dessus tout l’été, explique la co-présidente et co-fondatrice de Beati, Alice Goupilleau. Mais à cause de l’alerte orange, et maintenant de l’alerte rouge, on se fait toujours refuser l’accès au local, même pour récupérer les vêtements. On ne sait pas trop comment on va pouvoir continuer nos activités, c’est très compliqué. »

Demande refusée

En prévision de la rentrée d’automne, le regroupement étudiant a envoyé le 26 août dernier une demande écrite aux services de la Direction de la prévention et de la sécurité (DPS) de l’Université. « On a demandé un accès au local pour juste deux ou trois personnes, à raison de deux heures chaque semaine, précise Alice. On voulait simplement prendre en photo les vêtements, les mettre en ligne, puis les envoyer, sans recevoir d’étudiants dans le local. »

Cette demande a été refusée le 23 septembre, alors que le niveau d’alerte orange de la COVID-19 venait d’être atteint dans la région de Montréal. « Les activités para-académiques doivent être annulées tant que le niveau d’alerte ne sera pas réévalué à la baisse », a justifié le Vice-rectorat aux finances et aux infrastructures de l’UdeM dans un échange de courriels que Quartier Libre a pu consulté.

« Maintenant, notre seule option est qu’une personne passe au local, récupère tout le stock et le sorte de l’UdeM », poursuit la co-présidente, qui a reformulé une demande en ce sens le 24 septembre dernier. « On se dit que ça ne comporte pas trop de risque si c’est juste une personne qui passe, mais bon, après avoir eu la DPS au téléphone, on m’a fait comprendre que la friperie n’était pas vraiment essentielle pour les étudiants de l’UdeM », déplore-t-elle. Beati est actuellement en attente d’une réponse à cette demande.

Un engouement mesuré

Sur son site Internet, lancé cet été, la friperie propose, en plus de la vente de vêtements en ligne, un volet blogue où elle tente de sensibiliser la communauté étudiante à l’écologie textile et aux enjeux de la fast-fashion.

« La vente en ligne reste vraiment notre activité principale, souligne la déléguée aux ventes et aux stocks de Beati, Sara Fouquette. C’est ce qui attire le plus les gens. C’est compliqué de les inciter à venir nous voir si on ne peut pas vendre. »

En attendant de pouvoir accéder à son local, la friperie bénéficie toutefois des dons de vêtements qui lui ont été versés récemment, mais d’après Alice, ces derniers ne représentent qu’une infime partie de son stock total.