Campus

Crédit photo : Isabelle Bergeron

la crosse udemienne

Dès l’automne prochain, la crosse au champ fera son entrée sur le campus. Le club sportif de crosse ouvrira ses portes aux communautés universitaires de l’UdeM, de HEC et de Polytechnique. Il sera désormais possible de s’initier au sport national du Canada, encore méconnu dans les universités francophones.

 Le club est ouvert à tout le monde, hommes et femmes pouvant déjà s’y inscrire. « Les joueurs de tous les niveaux sont acceptés, débutants comme expérimentés », indique la responsable du club de crosse et initiatrice du projet, Dior Aubert. De même que les onze autres disciplines qu’offrent les clubs sportifs du CEPSUM, le recrutement n’exige aucun test de sélection. « La seule condition est d’avoir envie de jouer ou d’apprendre à jouer», poursuit l’étudiante en mineure en arts et sciences. Les entraînements devraient se dérouler au CEPSUM, puis dans un parc public de la ville.

Jusqu’à présent, la clientèle masculine a montré un plus grand intérêt que la clientèle féminine. «Nous avons de quoi former une ou deux équipes masculines», souligne la responsable du club. Pour elle, la crosse n’est pas assez présente dans les universités francophones.

«C’est un bon sport qui combine course, sport collectif et esprit d’équipe, affirme Dior. Pour cela, la crosse mérite sa place dans les universités francophones.» À Montréal, seuls les Redmen de l’Université McGill et les Player Roster de l’Université Concordia participent aux compétitions organisées par l’Association des universités canadiennes de la crosse au champ (CUFLA). «Pour l’instant, la crosse est surtout pratiquée dans les universités anglophones », déclare le président de l’équipe de crosse de l’Université Concordia, Mike Taddeo.

Pour commencer, le club de l’UdeM devra faire appel à l’un de ses joueurs expérimentés au poste d’entraîneur. «Certains des joueurs déjà inscrits ont des années d’expérience de jeu et pourraient devenir entraîneurs, croit Dior. D’autres pourraient suivre les formations d’entraîneur offertes par le programme national de certification des entraîneurs.»

L’étudiant en enseignement de l’éducation physique et ancien joueur de crosse au secondaire, Félix Boursier-Laflamme, confirme être intéressé par la formation d’entraîneur. « Il est important de travailler les habiletés individuelles de chaque personne», convient Félix.

Crosse 101

Il existe quatre types de crosse, soit la crosse au champ, la crosse féminine, la crosse en enclos et l’intercrosse. Le club sportif se tournera vers la première variante, qui est celle pratiquée dans les ligues universitaires. Aujourd’hui, elle compte plusieurs milliers d’équipes partout sur le territoire nord-américain.

« Chaque équipe est composée de dix joueurs sur le terrain, dont un gardien, trois défenseurs, trois milieux de terrain et trois attaquants», informe Félix. Les parties durent 15 minutes et le chronomètre n’est pas arrêté après un but ou une remise en jeu, à l’exception des trois dernières minutes du match ou lorsque l’arbitre juge qu’un arrêt de temps est nécessaire.

«La protection des joueurs est assurée par un casque protecteur, des gants, des épaulettes et, selon chacun, un protège-dents et coude ainsi qu’une protection aux biceps», explique Felix. Le gardien doit empêcher les adversaires de marquer dans sa cage, et son équipement est légèrement différent de celui des autres joueurs. «Il porte une protection sur la poitrine au lieu des épaulettes et d’une protection aux bras, informe-t-il. Il a également des gants spéciaux pour se protéger des tirs.» Les protections sont indispensables dans ce sport où les coups peuvent être violents.

 La crosse en bref

en 1840, les premières parties de crosse se déroulent entre les amérindiens et les colons.

En 1859, le parlement a élevé la crosse au rang de jeu national du canada.

En 1867, le club de crosse de Montréal, dirigé par le dr Georges Beers, a organisé une conférence à kingston, laquelle avait pour objectif de créer un organisme national chargé de diriger le sport. À la suite de cette conférence, l’association canadienne de la crosse est devenue le premier organisme national à diriger ce sport dans les pays nouvellement formés. Sa devise était : «notre pays – notre jeu».

 

 

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