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La crise du logement s’invite-t-elle dans les résidences de l’UdeM?

Tous les ans, le 1er mars à 9 h très précisément, s’ouvrent les inscriptions pour bénéficier d’un logement dans les résidences ZUM de l’UdeM au cours de l’année universitaire suivante. Cette année, les étudiant·e·s qui espéraient faire partie des « premier·ère·s arrivé·e·s, premier·ère·s servi·e·s », car c’est dans cet ordre que sont attribuées les chambres, étaient plus nombreux·ses qu’à l’accoutumée. En plus de ce constat, deux autres tendances se dessinent également : une hausse du nombre d’étudiant·e·s qui renouvellent leur bail, ainsi qu’une augmentation de la fréquentation du bureau Logement hors campus de l’Université.

La porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara, explique qu’une hypothèse se confirme du côté du service de logement de l’Université : au cœur de la crise du logement, les résidences ZUM proposent en effet une option attrayante et adaptée au porte-monnaie étudiant. En effet, un studio simple, soit une chambre avec un lit, et les toilettes et les douches partagées, y coûte 429 $ par mois tout inclus.

Bien que la vie en résidence soit idéale financièrement, le nombre de chambres y est limité. En effet, les résidences ZUM visent non seulement à accueillir les étudiant·e·s de l’UdeM, mais également celles et ceux de Polytechnique Montréal et de HEC Montréal.

2?500 personnes se sont inscrites cette année, soit un nombre supérieur à la capacité d’accueil de 1123 chambres. Toutefois, le nombre d’inscriptions fluctue constamment. Madame O’Meara souligne que la raison principale de cette variation est le refus de l’offre que reçoivent certain·e·s des étudiant·e·s.

Le nombre de places disponibles donne alors lieu à trois rondes d’offres jusqu’à début juin. Les étudiant·e·s toujours en attente à cette période reçoivent alors un courrier qui leur indique leur chance d’obtenir une chambre. Ce phénomène de porte tournante persiste à longueur d’année, car le service de logement permet aux locataires de résilier leur bail à tout moment en donnant un préavis de seulement 45 jours, et ce, sans frais supplémentaires. « Ça bouge », déclare simplement la porte-parole pour décrire les va-et-vient dans les résidences de l’UdeM.

Cette situation suscite toutefois des inquiétudes chez plusieurs étudiant·e·s toujours incertain·e·s d’obtenir un logement, comme le révèlent leurs témoignages sur le groupe Facebook « UdeM +1 2023-2024 ».

Dans un article publié le 14 juin dernier, Le Devoir mentionne justement le manque de logements étudiants sur les campus collégiaux et universitaires québécois. La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, y est citée pour avoir affirmé « accélérer la construction » de tels logements et avoir assuré que certains « projets sont déjà sur la table ». Pour ce qui est de l’UdeM, madame O’Meara précise qu’aucun plan de construction de nouvelles résidences n’est prévu pour le moment.

Pour en apprendre davantage sur les manières d’économiser en matière de logement ou juste en général, consulter l’article « Dossier Inflation : une solution à la fois » de Quartier Libre du 21 novembre 2022.

*Chambre de commerce du Montréal métropolitain (2023) : Bâtir plus, plus vite et mieux : Pour une stratégie de densification intelligente du Grand Montréal qui répond aux besoins d’habitation.

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