La Chine dans le viseur UdeM

L’UdeM a effectué deux missions en Chine en six mois, soit en octobre 2012 et mars 2013. Ces deux missions ont coûté 42 000$ en frais de voyage. Une quinzaine d’employés de l’UdeM, dont des doyens et des enseignants, ont participé à ces missions.

«  Nous avons une entente de partenariat avec la Chine depuis les années ‘80, déclare le porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion. Cela faisait 10 ans que nous ne les avions pas rencontrés. » Ces deux voyages ont été entièrement payés par l’UdeM.

Selon M. Filion, les universités chinoises sont plus performantes, surtout en matière de recherche vétérinaire et dentaire. Les retombés de ce voyage se font déjà ressentir. « Cela a permis à des enseignants chinois de venir à l’UdeM et de partager leur savoir en matière de recherche, mais également de permettre à des enseignants québécois d’enseigner à l’étranger, affirme le porte-parole. D’un autre côté, cela permet aussi de faciliter les échanges entre étudiants chinois et québécois. »

Sept personnes ont pris part à la première mission, dont la vice-rectrice aux relations internationales, à la francophonie et aux partenariats institutionnels, Hélène David. Elle a également fait partie de la deuxième mission en mars 2013. « M^me David a participé à la deuxième mission en vue de faciliter les échanges entre le personnel chinois et les employés de l’UdeM, souligne M. Filion. En participant à la première mission, elle avait déjà établi un contact avec les responsables des universités chinoises. »

La deuxième mission a accueilli sept personnes de l’université, dont le recteur Guy Breton. Sa participation consistait avant tout à recevoir un prix honorifique de la part de l’Université Jiao Tong de Shanghai pour l’ensemble de sa carrière. Cette deuxième mission a couté 19 500$ à l’Université. À lui seul, M. Breton a coûté 9 561$ à l’UdeM pour un séjour de 13 jours. Au total, c’est plus de 18 universités qui ont été visitées pendant les deux séjours en Chine.

Plusieurs partenariats et ententes à travers le monde

L’UdeM possède des ententes avec plus de 600 universités à travers le monde et effectue au moins une mission par année. « Ces universités constituent des partenaires de première ligne pour l’amélioration et l’avancement de l’UdeM », déclare Mathieu Filion.

« Toutes les universités des pays occidentaux désirent attirer des étudiants étrangers en raison des avantages pécuniaires que leur procurent ces derniers », explique la professeure titulaire en science politique Diane Éthier. Pour la plupart des étudiants étrangers, les frais de scolarités sont beaucoup plus élevés que les étudiants ayant leur citoyenneté. Un étudiant québécois de 1^er cycle payera sa session 74,14$ par crédit alors qu’un étudiant étranger devra débourser 498,30$ par crédit. « Les universités occidentales, dont l’UdeM, font des efforts particuliers pour attirer les étudiants  chinois, parce qu’ils sont très nombreux à vouloir étudier en Occident », affirme l’enseignante. Selon elle, les résultats académiques des étudiants chinois sont largement supérieurs à ceux des autres étudiants étrangers provenant d’autres pays.

Quelques universités chinoises, dont l’université de Shanghai, sont dorénavant reconnues comme étant parmi les meilleures du monde. Diane Éthier prétend que la plupart des enseignants chinois possèdent des doctorats des universités américaines et européennes. « L’UdeM est donc intéressée à créer des partenariats de recherche avec ces universités, notamment dans les domaines de la recherche appliquée, soutient Madame Éthier. Cela peut  faciliter l’entrée sur le marché chinois des petites, moyennes et grandes entreprises canadiennes. »

Chaque année, l’UdeM accueille pas moins de 650 stagiaires postdoctoraux dont 55% proviennent uniquement de l’étranger, mais également plus d’une centaine d’enseignants étrangers. Pour l’UdeM, l’international est une priorité bien ancrée depuis 1984.