Minorités ethniques, nationalisme, politiques de pluralisme culturel et d’immigration sont quelques-uns des champs de prédilection de la professeure titulaire à l’INRS Denise Helly, qui s’est vu rejeter sa soumission au poste.
Cette dernière avance, dans le cadre d’une entrevue avec la correspondante parlementaire du Devoir Marie-Michèle Sioui, que ses travaux constituent « des sujets un peu fâcheux pour les gens de la CAQ ».
Dans un courriel adressé à la principale concernée en décembre dernier, le secrétaire général de l’INRS, Michel Fortin, a informé celle-ci que sa candidature n’a pas été retenue par le ministère de l’Enseignement supérieur.
La missive mentionne que la décision relève de la « discrétion ministérielle », et que « le ministère de l’Enseignement supérieur ne fournit aucune explication additionnelle » dans ce type de situation.
Le président du réseau de l’Université du Québec (UQ), Alexandre Cloutier, a exprimé son inquiétude au Devoir, décrivant que l’intervention de la ministre Pascale Déry n’est pas « habituelle ».
Une rencontre est prévue entre lui et l’équipe de l’élue, a-t-il précisé. Selon les dernières informations du journal, le cabinet de la ministre a refusé de commenter le dossier.
L’INRS, membre du réseau de l’UQ, a indiqué au quotidien québécois par voie de courriel que « ne pas nommer une professeure désignée par son assemblée était inhabituel et contrevenait [à son avis] à l’autonomie universitaire ».
L’Association étudiante du Centre Urbanisation Culture Société de l’INRS (AEUCS-INRS) appelle à un ralliement commun des organisations étudiantes et des universités du Québec contre la décision, qu’elle qualifie d’« ingérence politique dans les affaires universitaires ».