Volume 20

Édito : Gamma-hydroxybutyrate et autres contrariétés

La présence de la drogue du viol sur le campus de l’UdeM a été confirmée (page 5) par la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) ainsi que par le Bureau d’interventions en matière de harcèlement de l’UdeM (BIMH).

Nous savons également que plusieurs associations se sont plaintes d’individus essayant d’intoxiquer au GHB des étudiants lors de 5 à 7 organisés sur le campus. Même une membre du bureau exécutif de la FAÉCUM aurait ressenti les symptômes d’une intoxication au GHB.

«Les plaintes reçues par le BIMH concernent des cas qui ont eu lieu à l’extérieur du campus de l’UdeM, expliquait le porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion, dans un reportage vidéo de La Presse. Le BIMH est contacté dans le but d’obtenir des renseignements sur le GHB, il y a beaucoup d’inquiétude. »

Dans la mesure où la sureté de l’UdeM possédait toutes les informations concernant les agressions, je trouve cela dommage d’avoir dû confronter M. Filion aux affirmations de la FAÉCUM pour confirmer que l’UdeM était bien au courant du problème. Je peux comprendre que UdeM et GHB ne fassent pas bonne colocation, mais réaliser l’existence d’un problème aussi important ne pourrait-il pas être la première étape vers une meilleure sensibilisation? Il semblerait que les drogues sur le campus soient encore un sujet tabou.

L’UdeM a pourtant tellement d’outils pour aider les étudiants en difficultés.

Que ce soit pour les étudiants victimes de harcèlement psychologique ou d’intimidation (page 15) ou même pour les étudiants atteints de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) (page 11), l’UdeM propose des services qui sont efficaces et qui répondent aux attentes.

L’UdeM et le BIMH assurent qu’une campagne de sensibilisation a été lancée concernant les attaques aux GHB qui ne sont pas un phénomène nouveau. Je n’ai pour ma part jamais aperçu la moindre affiche dans les pavillons 3200 Jean Brillant*. 

Il est important que l’Université prenne au sérieux ces plaintes. Ce sera l’occasion de le montrer lors de la semaine de prévention qui aura lieu au courant du mois de mars.

 

***

 

À l’heure où je rédige cet édito, le Sommet sur l’enseignement supérieur est terminé. Le gouvernement péquiste a retenu la proposition d’indexation des frais de scolarité. Ce qui correspond à une hausse de 3 % par année soit 70 $.

Au fait, qui a dit que les dés n’étaient pas pipés ?

 

* Mise à jour: une affiche a été vue dans le pavillon Marie-Victorin.

Partager cet article