Former la relève pour un sommeil en santé

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Par Mohammed Aziz Mestiri
mercredi 13 septembre 2023
Former la relève pour un sommeil en santé
Le Dr Alex Desautels du département de neurosciences et le Dr Vincent Jobin du département de médecine codirigent ce nouveau programme postdoctoral. (Crédit photo : Pxhere.com)
Le Dr Alex Desautels du département de neurosciences et le Dr Vincent Jobin du département de médecine codirigent ce nouveau programme postdoctoral. (Crédit photo : Pxhere.com)
La Faculté de médecine de l’UdeM propose une formation d’envergure sur le traitement des pathologies du sommeil. La variété des disciplines imbriquées révèle la complexité de cette activité, mais aussi de son importance pour la santé humaine.

Une formation en médecine du sommeil fait ses débuts au sein de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Celle-ci est une surspécialisation, car le traitement des troubles du sommeil exige des connaissances dans plusieurs champs d’expertise.

Neurologie, psychiatrie ou pneumologie : voici quelques-unes des spécialités dont il faut être diplômé pour poser sa candidature à ce nouveau programme de diplôme d’études spécialisées (DES). Celui-ci a pour objectif de regrouper la variété des expertises en une seule formation.

Cette formation se veut donc multidisciplinaire, mais aussi hautement sélective. Chaque année, elle n’admettra que deux étudiant·e·s tout au plus. Un nombre aussi restreint permet un encadrement d’envergure de la part de 10 professeurs.

La durée du programme s’étale au minimum sur 12 mois et offre la possibilité d’acquérir des compétences cliniques et de recherche. Le cursus comprend ainsi près de 40 semaines de stages effectués entre les centres hospitaliers affiliés à la Faculté de médecine, dont le service de pneumologie pédiatrique de l’hôpital Sainte-Justine.

Sommeil et santé publique

L’humain passe entre le quart et le tiers de sa vie à dormir. Avant les années 1950, le sommeil était considéré comme une période où le corps est passif et en dormance.

Depuis, la communauté scientifique a non seulement démontré que le cerveau est actif pendant le sommeil, mais aussi que celui-ci est une activité essentielle de la vie. Sa qualité et sa durée suffisante sont associées à des bienfaits pour la santé à court et à long terme.

Dans son rapport d’enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2020, Santé Canada indique qu’un adulte sur cinq ne trouve pas son sommeil réparateur. L’agence ajoute également qu’un tiers des adultes trouve de la difficulté à rester éveillé durant les heures de veille.

Outre ces statistiques quant à la qualité du sommeil, l’étude révèle qu’un quart des adultes du pays ne dort pas assez, conformément aux recommandations selon l’âge formulées par la National Sleep Foundation. Pour les adultes âgés de 18 à 64 ans, la durée de sommeil recommandée se situe entre 7 à 9 heures par nuit.