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Les 230 participants se sont réunis au pavillon Jean-Coutu pour suivre les formations organisées par Amnistie Internationale UdeM. Crédit photo : Marie Isabelle Rochon.

Former des étudiants militants

L’évènement, d’une durée de huit heures, a réuni 230 participants pour une série de formations et de conférences données par des intervenants parmi lesquels se retrouvaient notamment le responsable au Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) des Nations unies, Christian Courtis ou encore l’activiste Steve S. J. Lee, l’invité-vedette selon la présidente d’Amnistie UdeM et étudiante au baccalauréat en science politique, Mathilde Messersi.

Bien qu’elle ait aimé son expérience et participerait volontiers de nouveau, l’étudiante à la maîtrise en gestion en contexte d’innovations sociales à HEC Selma Idjeraoui s’attendait à plus. « Le problème était beaucoup plus les conférenciers, confie-t-elle. Quand ils parlaient, on aurait dit qu’ils tentaient de nous vendre leur organisme, plutôt que d’expliquer comment on peut s’impliquer individuellement. » Toutefois, elle a particulièrement aimé la grande accessibilité des différents intervenants et la possibilité de développer des contacts.

« On a essayé de rendre l’évènement le plus francophone possible pour que cela puisse concerner l’ensemble des communautés étudiantes francophones du Canada », confie la présidente d’Amnistie UdeM qui explique qu’il s’agit d’une première dans le genre. L’association voulait sensibiliser les étudiants à des enjeux différents de ceux habituellement couverts par Amnistie internationale. Des certificats seront également décernés par courriel aux participants.

L’organisation de l’évènement a été particulièrement longue, puisqu’elle s’est échelonnée sur deux mois. « Il y avait plein de défis, s’exclame Mathilde. Il a fallu beaucoup d’organisation, que ce soit pour réserver des salles, faire la promotion de l’évènement ou pour préparer la venue des conférenciers. » Ceux-ci provenaient d’organismes tels que les Nations unies, Équiterre ou encore Connexion justice sociale qui ont tous accepté de venir gratuitement. « Les gens le font vraiment par passion, souligne Mathilde. Ils travaillent tous dans le développement, et voir qu’on essaie de mobiliser les jeunes les motive. »

L’étudiante au baccalauréat en criminologie à l’UdeM et bénévole pour l’évènement Ismehen Melouka a également apprécié les enseignements des différents invités, mais déplore le contraste entre les propos tenus par les conférenciers et les agissements de certains participants. « Pendant toute la journée, on parlait de développement durable et de problèmes tels que la famine, mais à la fin de la journée, je trouvais dans les poubelles des aliments auxquels les personnes avaient à peine touché », se désole-t-elle. Elle espère néanmoins que la formation aura permis de sensibiliser des personnes aux enjeux de développement durable et de faire grandir le mouvement.

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