Fin d’études et projets d’avenir

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Par Marianne Castelan
jeudi 10 mai 2018
Fin d’études et projets d’avenir
La Faculté d'aménagement a fêté ses 50 ans lors de l'EFFA 2018. (Crédit photo : Marianne Castelan)
La Faculté d'aménagement a fêté ses 50 ans lors de l'EFFA 2018. (Crédit photo : Marianne Castelan)
Le 3 mai dernier, se tenait l’exposition des finissants de la Faculté de l’aménagement (EFFA). Une occasion pour les étudiants de présenter leurs travaux. Éclairage sur trois projets de design industriel.

De la flexibilité au travail

Les finissantes au baccalauréat en design industriel Salma Boumoussa et Laurence Gauthier ont remarqué que le coworking, un espace de travail partagé par plusieurs personnes, était de plus en plus populaire et représentait une occasion pour elles. « Dans ce type d’espaces à aire ouverte, le mobilier existant n’est pas spécialement adapté à l’activité », justifie Salma.

L’idée maîtresse du projet est de structurer ces espaces et de créer un peu d’intimité pour chaque entreprise. « Bound permet d’être séparés ou rassemblés quand on le veut, explique Salma. Avec un seul mobilier, on peut créer un espace de réunion, comme un espace de travail individuel. »

Bound est aussi une cloison acoustique avec des panneaux amovibles et interchangeables, d’après les deux étudiantes. Tous les éléments peuvent être utilisés indépendamment les uns des autres. « Les différentes parties se configurent de plusieurs manières, donc c’est soit pour les bureaux qui n’ont pas encore été aménagés, ou pour des entreprises qui ont déjà du mobilier », souligne Salma.

 

Des jeans du sol au plafond

Intitulé Cirrus, le projet de la finissante au baccalauréat en design industriel Cindy Mirande consiste en la création d’un revêtement (sol, mur et plafond) entièrement constitué de jeans. « Mon objectif est de valoriser les jeans qui partent à l’enfouissement en leur donnant une seconde vie », précise l’étudiante. Actuellement, elle explique que les jeans jetés sont enfouis dans le sol, dans des centres de traitement des déchets.

Un exemple de revêtement fait à partir de jeans usagés. (Crédit photo : Marianne Castelan)

Un exemple de revêtement fait à partir de jeans usagés. (Crédit photo : Marianne Castelan)

 

« Je me suis dit que tout le monde a un jean chez lui qu’il ne met plus », raconte Cindy. Elle ajoute s’être interrogée sur la seconde vie de jeans usés. C’est ainsi que l’étudiante a eu l’idée de travailler le jean usagé.

En se renseignant sur les diverses propriétés du coton, elle en est arrivée à l’idée de créer un revêtement pour sol, mur et plafond, entièrement composé de jeans. Grâce aux propriétés du coton qui est très efficace pour absorber le son, les revêtements présentés sont aussi originaux qu’utiles, s’enthousiasme Cindy.

 

Huit paires de chaussures en une

Pour son concepteur, le finissant au baccalauréat en design industriel Émile Lemay-Racine, Flippé est une chaussure réversible qui permet dans une même chaussure de réaliser différentes combinaisons. « Les différentes pièces qui composent la chaussure peuvent être « flippées » de bord et ainsi constituer différents assemblages », explique-t-il.

Flippé permet jusqu’à huit possibilités dans une même paire, pour son concepteur. « Ce que j’ai le plus poussé, c’est vraiment le concept de système d’assemblage, qui permet de faire n’importe quelle forme de chaussure dans le fond », souligne-t-il.

Flippé permet de réaliser plusieurs combinaisons différentes avec la même chaussure. (Crédit photo : Marianne Castelan)

Flippé permet de réaliser plusieurs combinaisons différentes avec la même chaussure. (Crédit photo : Marianne Castelan)

 

Au départ, l’étudiant s’est intéressé au cycle de vie linéaire de la chaussure ou, autrement dit, à sa fin de vie après utilisation. Émile souhaitait créer un produit modulaire, flexible, qui puisse changer pour s’adapter à différents utilisateurs. Pour l’étudiant, la chaussure propose plus un système d’assemblage qu’un style vraiment défini.

En plus des aspects pratiques et esthétiques, la chaussure d’Émile est également respectueuse de l’environnement. « Chaque pièce est consignée, précise l’étudiant. Donc, elle va être récupérée par l’entreprise qui va s’occuper soit de les revendre sous forme de produit usagé, de les réparer, ou de les recycler à l’interne. Tous les matériaux sont recyclables. »