Campus

crédit photo : Pascal Dumont

Exigence et reconnaissance

Chaque année, plus de 400 étudiants font partie des Carabins et seulement une petite portion de ces étudiants aspirent à faire de leur passion un métier. Plusieurs étudiants-athlètes y adhèrent pour l’expérience, la passion ou tout simplement pour s’évader des études universitaires.

Selon le coordonnateur en sport d’excellence académique et affaires étudiantes, Jean-Pierre Chancy, faire du sport ne veut pas nécessairement dire se diriger chez les pros. «Que ce soit un enfant de 5 ans qui fait du sport ou bien un étudiant faisant partie des Carabins, la situation est la même, explique-t-il. Dans les deux cas, les gens adhèrent à un sport avant tout pour la participation et s’imaginent rarement en faire un métier.»

M. Chancy affirme que c’est un bon moyen de prévenir le décrochage scolaire et l’inactivité physique chez les personnes. En faisant partie des Bleus, les étudiants s’épanouissent et se redécouvrent. «Étant dans l’équipe de hockey féminin, je me suis découvert des qualités et des défauts, déclare l’étudiante en toxicomanie Kim Deschênes. Une de mes plus grandes qualités est le leadership, que j’ai développé en étant capitaine de mon équipe.»

Être chez les Carabins permet aux étudiants de vivre une expérience de compétition tant au niveau national qu’international. Les étudiants-athlètes faisant partie de l’équipe du programme de sport d’excellence bénéficient d’un support financier, dont les bourses, mais également d’outils pour les aider et les guider dans leur cheminement académique.

Bourses et expériences

D’après le site internet des Carabins, cinq catégories de bourses sont offertes aux étudiants-athlètes. Chacune de ces bourses vise une catégorie d’athlètes: première année, deuxième année et plus grande participation chez les Carabins. Ces bourses ont également des objectifs bien distincts. Par exemple, les bourses sportives de la deuxième à la cinquième année ont pour objectif de soutenir les étudiants qui se distinguent dans la pratique de leur sport tout en respectant les critères académiques établis par l’UdeM et par le Sport interuniversitaire canadien (SIC). En plus des bourses, les athlètes peuvent également se faire commanditer par certaines marques ou boutiques sportives. Cette aide leur permet de défrayer tous les coûts reliés à des compétitions de haut niveau.

L’ancien joueur de volleyball des Carabins Emmanuel André-Morin est aujourd’hui comptable pour la compagnie Bone Structure. Il explique que son expérience chez les Carabins lui a permis de se rendre compte qu’il est fait pour travailler en équipe. «Faire partie de l’équipe de volleyball m’a permis de développer mon bagage émotionnel et personnel, assure le comptable. Cela m’a amené à un autre niveau dans ma carrière.»

Selon M. André-Morin, les Carabins lui ont apporté un certain équilibre dans sa vie. Il a connu un immense succès en faisant partie de l’équipe de volleyball, notamment en remportant trois fois le titre d’athlète de l’année de 2008 à 2010. «Pratiquer ce sport à raison de plusieurs heures par semaines m’a permis de me défaire de la pression académique qui m’entourait, explique Emmanuel. En diminuant temporairement cette pression, je pouvais me replonger dans mes études.» D’après lui, sans le sport, il n’aurait jamais eu d’aussi bonnes notes. Pour l’ancien joueur de football des Carabins Alexis Stropiano, qui travaille dans une compagnie de communication, son expérience chez les Bleus lui a permis de comprendre qu’il peut passer à travers n’importe quelle situation qui se présente à lui. «Mes semaines étaient très chargées, affirme-t-il. Mes bourses couvraient uniquement les frais de scolarité, j’étais donc obligé de travailler à trois endroits différents. » En plus de ses trois emplois, il devait s’entrainer avec l’équipe de football du mardi au vendredi de 16 heures à 22 heures.

Malgré tout, pour M. Stropiano, faire partie des Carabins ou d’une autre équipe sportive universitaire apporte un avantage en soi lorsque vient le temps de trouver un emploi dans son domaine d’étude. « Être un sportif au niveau universitaire, c’est être performant et savoir travailler en équipe, explique-t-il. Il faut être organisé pour réussir à concilier travail, école et entrainement, et les employeurs le savent. »

Que ce soit pour les bienfaits physiques ou pour vivre une expérience universitaire plus développée, être Carabins n’est pas toujours synonyme d’une carrière professionnelle future puisque seulement 0,5% des athlètes ne poursuivent pas leur sport à un haut niveau après les Carabins. Cependant, les anciens athlètes s’accordent sur un point, la marque des Bleus sur un curriculum vitæ est généralement bien accueillie.

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