À la suite d’une réforme dans la politique d’admission des étudiants en médecine à l’Université McGill en 2009, celle-ci a vu le nombre de candidats francophones se multiplier par six. Toutefois, cela ne semble pas avoir de répercussion sur les admissions à l’UdeM.
« Nous n’observons pas de différence dans le nombre de demandes d’admission en médecine depuis la nouvelle politique de McGill », affirme le conseiller en communication de la Faculté de médecine de l’UdeM Louis Tremblay.
En 2009, l’Université McGill a éliminé le Medical Admission Test, répandu dans les facultés américaines et canadiennes. Ce test, onéreux et offert en anglais uniquement, désavantageait les candidats les moins aisés ainsi que les francophones. Cette politique d’admission avait été adoptée afin de diversifier le profil des candidatures à la Faculté de médecine, dans le souci de mieux représenter la réalité sociale, culturelle et économique de leur milieu.
Depuis, la Faculté a noté une forte hausse des demandes de candidats francophones en première année de médecine. Toutefois, il est impossible de savoir si ceux-ci auraient plutôt opté pour l’UdeM s’ils n’avaient pu être acceptés à McGill. « Nous n’avons pas de données sur les motivations des gens qui sont acceptés chez nous, mais qui se désistent par la suite », indique M. Tremblay.
Le nombre d’étudiants anglophones à McGill a subi une baisse de 6,7 % entre 2010 et 2013. Certains se sentent même désavantagés par rapport à leurs homologues francophones, selon un article publié par La Presse. Les étudiants québécois anglophones n’ont accès qu’à un seul programme de médecine dans leur langue, le test de français international (TFI) étant obligatoire à l’UdeM, l’Université Laval et l’Université de Sherbrooke. Les candidats doivent obtenir un minimum de 86 % pour le réussir.
Récemment, l’UdeM a elle aussi lancé un programme visant à diversifier le profil des candidats à l’admission en médecine. Il s’agit de jumelage entre ses étudiants et des élèves du secondaire, issus de milieux défavorisés et de minorités culturelles.