Fini l’iniquité salariale à l’UdeM! En effet, l’Université et
le Syndicat des employé-es de l’Université de Montréal
(SEUM) se sont entendus sur la façon de mettre fin à la
discrimination par la rémunération le 1er décembre dernier.
On prévoit ainsi qu’une nouvelle entente sera conclue
entre l’UdeM et le SEUM au cours de l’année 2011.
Plus de 1400 personnes, surtout des femmes occupant
des emplois à prédominance féminine, recevront un ajustement
salarial du taux horaire allant de 0,1 % à 16,8 %.
Les paiements seront rétroactifs en date du 21 novembre
2001. Sur 146 emplois à prédominance féminine,
96 recevront un correctif.
Le SEUM estime que l’écart salarial entre les emplois à
prédominance féminine et masculine était d’environ
0,90 $ l’heure.
Les litiges entourant le dossier perdurent depuis 1996
avec le dépôt d’une plainte en discrimination fondée sur
le salaire devant la Commission des droits de la personne
et des droits de la jeunesse.
Sylvie Goyer, coordonnatrice du comité d’équité salariale
du SEUM, se dit satisfaite des résultats obtenus : «Il y a
eu de nombreux déboires, mais il est bien qu’on soit
arrivé à une entente qui a permis de conscientiser le
monde sur la discrimination. Régler de tel dossier
contribue à créer une société plus juste.»
De son côté, le recteur Guy Breton applaudit : « Un
exemple probant de collaboration entre un syndicat
et l’Université dans la promotion de l’égalité en milieu
de travail.»
Selon Sylvie Goyer, l’affaire n’est toutefois pas close : «Les
préjugés reviennent assez vite. Il va falloir que
l’Université et les représentants du syndicat soient très
vigilants pour maintenir le règlement.»
Des vérifications devront être effectuées tous les cinq ans
pour s’assurer que le système institutionnel n’a pas
généré d’autres situations discriminatoires.