Depuis les années 1970, les étudiants vivant dans les tours Est et Ouest des résidences de l’UdeM n’ont pas accès à une cuisine dans leur bâtiment. Si l’Université promet d’en construire d’ici les prochains mois, rien ne garantit que cette nouveauté sera satisfaisante pour les étudiants.
Les remarques les plus récurrentes que font les étudiants des résidences de l’UdeM portent sur l’absence de cuisines dans les tours Est et Ouest. En effet, sur les 12 étages que comptent les deux tours du 2350 Édouard-Montpetit, aucun n’est muni de fours ou de plaque chauffante. «Si je pouvais donner mon avis, je demanderais d’aménager des cuisines, avance l’étudiant au baccalauréat en biologie William McNeely. C’est la chose à changer. Personne ne promène ses casseroles dehors par temps froid pour aller aux cuisines de l’annexe.»
Selon les dires du porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion, cette demande devrait se concrétiser. «Un sondage est envoyé à tous chaque année et la demande des cuisines est un désir des étudiants», confirme M. Filion. Si la nouvelle a de quoi réjouir, l’UdeM n’a avancé aucune date de début des travaux. «On va avoir des périodes qui vont être privilégiées pour les travaux majeurs, explique le porte-parole de l’UdeM. Généralement, les travaux se font durant la session d’été, car il y a moins de personnes dans les résidences.»
Avec les travaux entamés la session dernière pour rénover le salon principal des tours Est et Ouest et la construction des cuisines qui devraient débuter cet été, l’UdeM souhaite contenter ses étudiants en mettant ses bâtiments au goût du jour. Toutefois, les chambres ont aussi des défauts. L’étudiante au baccalauréat de littérature anglaise Ophélie Boeglin soulève que la propreté n’est pas à la hauteur de ses espérances. «Je dirais que les espaces de rangement sont bien pensés, mais en ce qui concerne le ménage, ça laisse parfois à désirer», confie-t-elle.
William est venu aux résidences pour éviter de chercher un appartement. « J’imaginais largement mieux, déplore l’étudiant. Les chambres ne sont pas insonorisées, on entend les voisins ; les fenêtres ne sont pas bien isolées et tu ne peux pas régler toi-même le radiateur.»
Injustice
«Si on compare l’annexe et la tour des filles avec nos tours, c’est mieux entretenu et rénové », avance Ophélie. Une situation que William explique par la location estivale des résidences de l’UdeM. «Des bâtiments sont favorisés sûrement parce que cela fait partie du complexe hôtelier pendant l’été», soutient William. Le porte-parole de l’UdeM dément pourtant cette injustice que déplorent les étudiants. « Des plans sont élaborés pour que toutes les résidences se maintiennent à un niveau équitable», soutient M. Filion.
Malgré le mécontentement des locataires, la vie en résidence comporte aussi plusieurs avantages. «Il fait bon vivre pour ce qui est de la convivialité des lieux, c’est comme une communauté», raconte Ophélie. Les locataires s’accordent également sur l’avantage principal, la proximité. Il s’agit là d’un aspect positif pour les étudiants étrangers qui ne connaissent pas la ville. «Nous sommes proches de l’Université et de toutes les instances utiles », apprécie l’étudiante.
Cependant, les points positifs ne semblent pas suffisants pour convaincre certains locataires de prolonger leur séjour. «Je n’ai pas l’impression d’être dans une cellule de prison, mais comparé aux appartements de mes amis, c’est minable», confie William. Cette situation pousse les étudiants à vivre à l’extérieur du campus après une première année passée aux résidences.