Le 27 février dernier se tenait à l’UdeM la finale du concours UdeM en spectacle. L’étudiant en enseignement des sciences et des technologies au secondaire Giulio Mazzella, qui y a présenté un numéro de beatbox humoristique, est le grand gagnant de cette soirée. Il représentera l’UdeM pour la grande finale nationale face aux 11 autres universités francophones participantes Giulio Mazzella pratique l’art du beatbox depuis qu’il est petit. «En 6e année du primaire, j’ai entendu un enfant dans la cour de récréation en faire, cela m’a donné l’envie de pratiquer», se souvient-il. Depuis, l’étudiant s’entraîne un peu partout. «Il n’y a pas d’endroit où l’on ne peut pas en faire», affirme-t-il.
L’étudiant en enseignement voulait se produire devant les gens. « J’aime l’art de la scène, explique-t-il. Le beatbox est une passion et ça me fait plaisir de la partager.» L’année dernière, Giulio s’est présenté à l’édition 2013 d’UdeM en spectacle. Il en garde cependant un mauvais souvenir. «J’ai présenté un numéro de beatbox, mais je n’ai pas réussi à créer l’ambiance désirée», avoue-t-il. Loin d’être défaitiste, il se présente de nouveau pour l’édition 2014 avec une approche différente, et la remporte.
Pour se préparer à l’évènement, Giulio s’est adjoint à un conseiller artistique engagé par l’UdeM, Germain Pitre, qui a fait un baccalauréat en art dramatique et une maîtrise en théâtre à l’UQAM, pour deux séances de coaching. Ce dernier l’a aidé à canaliser son énergie débordante sur scène. «Giulio a une belle maîtrise de sa technique, mais il avait parfois du mal à doser son énergie, témoigne-t-il. C’est quelqu’un de très volubile. Sur scène, bien que ce ne fût pas une véritable surprise pour moi, il a su lever plus d’énergie et améliorer le rendu scénique de sa performance.»
Une prestation humoristique
Ne voulant pas répéter l’erreur de l’édition 2013, Giulio a décidé d’ajouter un côté humoristique à sa prestation. «J’aime le beatbox, mais ce que je préfère, c’est l’animation, assure-t-il. Ce soir-là, je suis arrivé avec le micro dans la main en étant moi-même.» En plus de jouer avec sa voix, l’étudiant s’est amusé à jouer avec les mots.
Le directeur musical de la radio étudiante CISM et membre du jury lors de la finale, Benoît Poirier, se souvient de sa prestation. «Giulio alternait entre prouesses de beatboxing et blagues d’appoint à un rythme essoufflant, raconte-t-il. Une présentation hyperactive et variée qui rappelait les sketchs des Bizarroïdes [un groupe d’humour québécois]. La trame narrative se perdait parfois un peu à travers les exercices, mais le débit permettait de remplir à ras bord les 10 minutes allouées.»
Beatbox au futur ?
Pour l’instant, Giulio Mazzella veut poursuivre ses études afin de devenir professeur au secondaire en sciences et technologies, mais il n’exclut pas pour autant la possibilité de faire carrière dans le beatbox, si l’opportunité se présente. «Si je gagne ma vie avec le beatbox, tant mieux, croit-il. Sinon, tant pis. Aujourd’hui, je veux continuer mes études, puis, entre-temps, s’il se passe quelque chose, on verra.»
Germain Pitre pense que Giulio pourrait réussir dans un milieu plus professionnel. «On sent que Giulio a un énorme potentiel pour éventuellement travailler une première partie d’un spectacle et parfaire sa prestation, pense-t-il. Il est promis à devenir une belle découverte pour plusieurs spectateurs qui aiment le mélange entre l’humour et les autres formes d’arts.»
Son prochain défi sera de représenter l’UdeM à la finale d’Univers-Cité en spectacle le 29 mars prochain au Lion d’Or.
)