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Bien que HEC n’ait pas de mention «campus équitable», des activités de sensibilisation liées à l’environnement et au développement durable sont menées par sa communauté. Crédit photo : Courtoisie Karine Navilys.

Campus équitable : démarches entammées à HEC

Pour obtenir cette mention, un certain nombre de produits vendus dans les boutiques et restaurants universitaires doivent être issus du commerce équitable, à savoir toutes les sortes de café, au moins trois variétés de thé différentes ainsi qu’un choix de chocolat. HEC a déjà fait des efforts dans cette direction selon la coordinatrice de la Direction du développement durable de l’école, Karine Navilys. « Notez que la Coop HEC Montréal, avec laquelle la Direction du développement durable collabore sur plusieurs dossiers, est très réceptive et très active », pense-t-elle. L’an dernier, l’Association québécoise du commerce équitable est venue visiter les lieux pour établir un bilan sur leur situation et leur a indiqué qu’ils étaient sur la bonne voix. « Même si nous ne faisons pas de publicité, beaucoup de choses ont été entreprises par la Coop Restauration HEC Montréal depuis quelques années, comme la vente de café équitable », ajoute Mme Navilys.

La commercialisation de produits issus du commerce équitable n’est pas la seule condition qui mène à la certification équitable. L’école doit également organiser des réunions régulièrement et entreprendre des initiatives pour montrer son engagement. L’obtention de la certification demande ainsi plus de ressources humaines et financières. « Nous avons tout le potentiel, ajoute la coordinatrice en développement durable. Je suis encore à la recherche d’un étudiant pour travailler avec moi sur la mise en œuvre. Mais c’est quelque chose qui est en cours. » Elle ajoute que bien que ce travail soit entamé depuis 2015, il dépend des ressources humaines et du temps disponible à cet effet.

Initiatives à l’interne

L’étudiante au baccalauréat en administration des affaires et présidente de l’association NOVA, Félicie Havas, reconnaît que certains efforts ont été faits, mais que c’est encore trop peu selon elle. « On a essayé de contacter le service de l’approvisionnent de la Coop et nos efforts ont fini par payer en ce qui concerne les emballages, mais en ce qui a trait aux produits équitables, on se trouve devant une résistance, remarque-t-elle. En fait, il faut qu’on leur montre qu’il y a une demande pour créer de l’offre ». Félicie doute que ce soit une question de moyens financiers, mais plutôt une affaire de temps.

Selon le vice-président aux Affaires internes de l’Association des étudiants aux cycles supérieurs de HEC (AÉCS), Philippe Goudreault, certaines initiatives sont entreprises pour favoriser le commerce équitable auprès des comités étudiants. « À l’interne, on tente de promouvoir les entreprises qui ont de bonnes pratiques afin que nos comités puissent faire affaire avec eux, souligne-t-il. Cependant, nos comités sont libres du choix de leurs partenaires. » Philippe ajoute que le comité HECOresponsable, provenant de l’AÉCS, a conçu un guide d’organisation d’évènements mettant de l’avant les pratiques liées au développement durable et au commerce équitable. Celui-ci est mis à disposition de la communauté universitaire par l’entremise du comité de même que de l’école.

Malgré les efforts et les actions entreprises par ces associations étudiantes, Félicie avoue parfois perdre un peu espoir, car les actions n’ont pas été assez remarquées par les étudiants. « Je suis un nouvel étudiant, je ne suis pas très impliqué et je n’en ai pas entendu parler, confie l’étudiant au certificat en gestion de projet à HEC Montréal Jonathan Charron. Cet enjeu est important pour moi, mais si les prix de produits équitables étaient plus élevés, mon budget d’étudiant ne me permettrait pas de les acheter. »

Commerce responsable

Il demeure que les initiatives vers une gestion plus écoresponsable ne passent pas seulement par la vente de produits équitables. Les différents points de restauration misent sur une stratégie écologique également ainsi que sur le recyclage. « Nous travaillons là-dessus constamment, la cafétéria de la côte Sainte-Catherine est complètement compostable, et à Decelles, c’est en train d’être mis en place », déclare le directeur général de la Coop HEC, Benoit Crevier.

D’autre part, la certification « équitable » attribuée par l’organisation Fairtrade n’est pas la seule à féliciter les campus dits écoresponsables. La Coop HEC Montréal a obtenu la mention « LEAF argent » pour ses deux cafétérias ainsi que le restaurant du Cercle. Cette certification a pour but d’encourager les services de restauration verts, sur les campus universitaires entre autres.

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