Campus

Défaire les mythes sur les personnes à haut potentiel intellectuel à l’Université

L’UdeM organise une journée de sensibilisation aux personnes à haut potentiel intellectuel (HPI) le 29 octobre prochain. Une occasion de rappeler ce que signifient les notions de « neurodiversité » et de « HPI » et comment elles s’inscrivent dans le monde étudiant.

« On veut défaire des mythes, explique la neuropsychologue au Centre étudiant de soutien à la réussite Magalie Loiselle. Souvent, les gens pensent qu’être HPI est presque une maladie et que ça vient avec des difficultés, mais dans les faits, ce sont plutôt des personnes qui vont avoir une vie amoureuse, sociale et professionnelle plus épanouie. »

Pour sensibiliser à ces notions, le Centre étudiant de soutien à la réussite des Services à la vie étudiante organise plusieurs ateliers, dont un portant spécifiquement sur les HPI. En effet, si la littérature scientifique présente ces dernier·ère·s comme des personnes qui fonctionnent bien au quotidien, ce facteur peut aussi leur faire rencontrer des difficultés pendant leurs études. 

« C’est arrivé que quelqu’un vienne pour un trouble de l’attention, mais que l’évaluation aboutisse sur un HPI, confie la neuropsychologue. Cette personne ne savait pas comment travailler, car elle n’avait jamais travaillé de sa vie. »

L’UdeM offre alors plusieurs services à ces étudiant·e·s pour les aider dans leurs études. L’orthopédagogie, par exemple, les aide à apprendre comment prendre des notes, gérer leur temps ou encore organiser leurs tâches.

Neurodiversité ou neurodivergence ?

« On peut être moins bon à se concentrer sans pour autant avoir un trouble de l’attention, souligne Mme Loiselle. Souvent, les gens pensent qu’ils sont neurodivergents, alors que toutes les capacités intellectuelles se répartissent dans des spectres. On a le droit d’avoir des forces et des faiblesses, et chacun a son profil. »

D’après la neuropsychologue, si la neurodiversité concerne tout le monde, la neurodivergence, elle, ne concerne seulement que les personnes qui sortent de la norme de manière significative. Une personne ayant, par exemple, reçu un diagnostic de trouble du déficit de l’attention (TDA) a, en effet, des capacités d’attention significativement réduites.

Ce sont les neuropsychologues qui réalisent ces diagnostics, qui prennent généralement 10 à 15 heures. L’objectif est de détecter la présence d’un trouble déficitaire de l’apprentissage avec ou sans hyperactivité (TDAH), d’un trouble du spectre de l’autisme ou de lecture chez les étudiant·e·s.

Partager cet article