Cours sur le féminisme en droit

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Par Lisa Lasselin
vendredi 23 septembre 2016
Cours sur le féminisme en droit
La professeure Isabelle Duplessis donnait une conférence organisée par le comité Femme et droit le 15 septembre dernier. Crédit photo : Lisa Lasselin
La professeure Isabelle Duplessis donnait une conférence organisée par le comité Femme et droit le 15 septembre dernier. Crédit photo : Lisa Lasselin
Un nouveau cours sur les différents féminismes à travers les temps et le monde sera proposé au premier cycle à la Faculté de droit de l'UdeM, dès la session d'hiver 2017.

« Il n’y a aucun cours sur les femmes dans ce programme, c’est assez troublant d’ailleurs », indique la professeure à la Faculté de droit Isabelle Duplessis. Elle offre déjà le cours de maîtrise Droit international public avancé depuis cinq ans, mais a senti le besoin d’ouvrir un cours sur le sujet au premier cycle. « Beaucoup de recherches existent concernant le féminisme, cependant elles sont en anglais, et il y a un manque cruel de données en français sur le sujet », remarque la professeure.

Le nouveau cours traitera du droit international des droits des femmes et des approches féministes contemporaines. Il y sera principalement question des conditions des femmes du 19e siècle jusqu’à nos jours, ainsi que les instruments juridiques et les activités des organisations internationales multilatérales, telles que la SDN ou l’ONU.

C’est sa passion pour le sujet qui a poussé Mme Duplessis à donner ce cours avec comme objectif de diffuser des leçons féministes, mais aussi de déconstruire les mythes. Selon elle, il y a une grande incompréhension de ce qu’il se passe dans le monde en général. « Il y a des attitudes qui me choquent profondément ici de la part de jeunes femmes, qui ont peut-être un complexe du missionnaire, et qui pensent qu’il faut aller sauver des autres femmes, car elles n’y arrivent pas elles-mêmes. C’est-ce qu’on appelle un “féminisme postcolonialiste” », précise-t-elle.

Comme l’UdeM fait partie des trois seuls établissements universitaires au Québec à ne pas proposer d’études féministes, ce cours répond à une demande de la communauté étudiante.