Culture

Corinne Raymond-Jarczyk se produira à la salle Serge-Garant. Durant sa performance, un jury sera présent, ce qui ajoute à son stress. (Crédit photo : Courtoisie Corinne Raymond-Jarczkyk)

La bonne nervosité de Corinne Raymond-Jarczyk

« J’aime tellement jouer, c’est une partie de moi. Sans ça, je manque d’air, et avec, j’oublie tout », confie la violoniste Corinne Raymond-Jarczyk. Elle se prépare à donner un récital de fin de doctorat à la Faculté de musique le 22 octobre prochain.

Durant sa performance, un jury sera présent, ce qui ajoute à son stress. « Je suis confiante, ça devrait bien aller. J’ai encore des préparations à faire. Je suis nerveuse, mais c’est de la bonne nervosité. »

Si elle n’a pas de préférence pour un compositeur en particulier pour ce récital, Corinne affectionne tout particulièrement Chant d’Ana Sokolovic. « Ça m’emmène sur une autre planète. C’est comme un chant humain qui se transforme en cri. » Elle est également très excitée de jouer les pièces de compositeurs renommés. « La Sonate numéro 3 pour violon et piano en sol mineur de Claude Debussy, je l’apprécie pour ses textures, ses couleurs et sa sonorité. Tzigane de Maurice Ravel, c’est une pièce folle!  La Sonate pour violon et piano en La majeur de César Franck, j’aime surtout sa fantaisie. C’est comme une histoire d’amour ».

Son accompagnateur Philip Chiu est un musicien émérite. Le pianiste fait partie du duo Fung-Chiu et s’est déjà produit pour de nombreuses organisations. « Philip est un accompagnateur très demandé car il sait s’oublier sans que son jeu en souffre. En plus, c’est un très bon coach, il me donne plein de petits trucs et d’idées car il a plus d’expérience que moi. »

La musique comme œuvre d’art

Corinne Raymond-Jarczyk, qui vient d’une famille polonaise, pratique le violon depuis son enfance. Elle a reçu plusieurs bourses, dont celles du ministère de l’Éducation du Québec en 2004, de l’UdeM en 2009 et de la Fondation pour la culture polonaise en 2011 pour son travail de recherche au doctorat.

En 2008, elle a participé à la formation de l’Orchestre Mondial des Jeunesses Musicales (OMJM) en France. « J’ai adoré jouer avec des gens de partout dans le monde, échanger sur les façons de jouer, les tendances d’ailleurs.  J’ai mieux saisi l’idée du rythme et du silence.».

Elle est en ce moment doctorante en interprétation violon à l’UdeM sous la direction de deux professeurs, Vladimir Landsman et Luce Beaudet. Ces rencontres ont changé sa vision de la musique. « Je vois la musique plus comme un art d’expression, plus une œuvre d’art qu’une performance. J’écoute et j’entends mieux grâce à mes professeurs. »

Corinne a plusieurs projets et ne veut se fermer aucune porte. « Je voudrais me tourner vers le violon baroque [instrument du XVIIe siècle, sensiblement différent du violon moderne]. Je veux rajouter cette corde à mon arc.». Elle pense aussi à travailler au sein d’un orchestre de chambre ou symphonique.

Salle Serge-Garant

200,  avenue Vincent-d’Indy

Local B-484

22 octobre, 19h

Partager cet article