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Solène Doutrelant, Khaoula Zoghlami et Véronique Meunier, membres des interCom' féministes. Crédit photo : Mathieu Gauvin.

Communication et intersectionnalité

«Avec les récentes controverses liées aux Jeux de la Communication et aux associations étudiantes qui nourrissent la culture du viol, la création d’un tel comité dans notre Département est plus qu’une nécessité », commente l’étudiante au doctorat en communication et représentante des étudiants de troisième cycle de l’Association des Étudiant(e)s en Communication aux Cycles Supérieurs de l’UdeM (ECCS. um), Khaoula Zoghlami, qui est à l’origine du projet.

En plus d’un travail de prévention, l’étudiante souhaite promouvoir une approche bien précise. « Nous voyons notre féminisme comme étant intersectionnel, c’est-à-dire qu’il s’intéresse à la multiplicité et au croisement des formes d’oppression », explique-t-elle.

Si l’objectif premier est de mettre de l’avant ce schéma de pensée et de sensibiliser étudiants et professeurs aux enjeux féministes, ce comité souhaite également apporter des changements dans le domaine pédagogique. « Nous voulons travailler en collaboration avec le Département et le corps professoral pour promouvoir des savoirs féministes, des pensées émergentes non blanches et non occidentales en communication, une discipline récente qui reste très blanche et masculine », déplore la doctorante. D’autres sujets comme la féminisation de l’enseignement et des plans de cours, ou la proposition de lectures féministes en classe seront également abordés par le comité.

Ce comité est ouvert à tous les étudiants du Département. Il agit aussi de manière à panser la séparation observée par Khaoula entre les élèves de premier cycle et ceux des cycles supérieurs, qui pourront ainsi s’impliquer dans des projets communs.

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