«Les associations étudiantes ont hâte de collaborer pour créer un milieu de vie agréable pour tous, mais partagent également leurs craintes sur la façon dont va se concrétiser cette cohabitation », témoigne la secrétaire générale de la FAÉCUM, Sandrine Desforges. Bien que les membres des associations soient majoritairement satisfaits du nouveau campus, en comparaison avec le Pavillon Roger-Gaudry, l’aménagement des cafés ne semble pas convenir à tout le monde.
Une cohabitation imposée
« Ce qui est un peu décevant, c’est qu’avant nos locaux et cafés étaient dispersés, mais maintenant, les quatre cafés sont au même endroit, témoigne le président de l’Association des étudiants de chimie, Denis Mankovsky. Nous pensons que ça va entraîner une certaine concurrence et peut-être des difficultés au niveau de la coexistence. » Selon lui, des discussions ont commencé entre les responsables pour tenter de trouver des solutions et, peut-être proposer une harmonisation des prix ou une spécialisation dans certains produits.
« Les responsables de café se rencontrent et essayent de changer les menus de chaque comptoir, pour que nous ne nous marchions pas trop sur les pieds », explique la vice-présidente aux affaires externes de l’Association des étudiants de physique, Alix Brun-Berthet. L’étudiante partage ses doutes quant à l’adaptation des étudiants aux nouvelles installations, notamment le fait que leur local et leur café sont maintenant assez éloignés, ce qui crée un changement de dynamique.
Quid du processus décisionnel
Selon Sandrine Desforges, les premières ébauches de l’aménagement du campus MIL ont commencé il y a longtemps. La FAÉCUM et les associations étudiantes ont été prises en considération dans le processus décisionnel il y a plusieurs années, quant à la manière dont les espaces étudiants ont été pensés pour le campus MIL. « Mais il a fallu beaucoup travailler pour montrer le besoin d’installer des espaces de vie étudiante, pour qu’il n’y ait pas qu’un seul café, par exemple, mais bien un pour chaque association », insiste Sandrine. Placer tous les cafés au même endroit a donc été la solution idéale, selon elle, considérant le contexte. « En effet, les associations ont été incluses relativement tard dans le processus décisionnel, donc pour s’assurer que chacune puisse avoir son propre café, la solution était de séparer l’espace prévu en quatre », développe-t-elle.
La secrétaire générale de la FAÉCUM souhaite que les futurs étudiants du campus MIL soient inclus dès maintenant dans les discussions, pour qu’ils puissent exprimer leur avis sur les espaces communs. « Je pense que la morale de l’histoire, c’est que l’UdeM a tout à gagner à nous inclure dans le processus de décision lors de la deuxième phase du campus MIL et l’arrivée des autres départements », note Sandrine. Une façon de faire qui, selon elle, pourrait permettre de ne pas venir contrecarrer des décisions déjà prises, mais plutôt de les anticiper et de permettre une cohabitation saine.