De nombreux programmes de l’UdeM permettent aux étudiants de se familiariser avec le marché du travail par le biais de stages. Dans le programme de relations industrielles et dans tous ceux de la Faculté des sciences de l’éducation, il est obligatoire pour les étudiants d’effectuer un stage. D’autres programmes n’en proposent que de manière optionnelle, ou encore n’en n’offrent pas.
Un département peut décider d’accentuer sa formation théorique alors qu’un autre peut favoriser la pratique. Les étudiants en relations industrielles, par exemple, doivent effectuer un stage de 405 heures au cours de leur baccalauréat. «Les stages sont l’occasion d’acquérir l’expérience souvent demandée lorsque l’on postule pour un emploi, soulève l’étudiante en relations industrielles Florence Habel. Le seul bémol, c’est qu’ils ne sont pas tous rémunérés. » À l’École des relations industrielles, une formation pratique est le moyen utilisé pour donner une formation adaptée au marché du travail.
Toutefois, un stage n’est pas forcément considéré comme nécessaire dans certains programmes. «En histoire de l’art, il est proposé en cours optionnel à l’étudiant, informe la responsable du baccalauréat spécialisé en histoire de l’art, Christine Bernier. Pour être en mesure de choisir ce cours, l’étudiant doit obtenir une moyenne de plus de 3.5 [NDLR: au-dessus de B+] à sa troisième année.» L’insertion de la pratique professionnelle n’est tout de même pas négligée. «À l’intérieur d’un cours, l’enseignant peut faire des simulations des tâches que les étudiants auraient à effectuer dans leur milieu de travail, indique Mme Bernier. Mais ceci ne se fait pas de manière systématique.»
À l’autre extrémité du spectre, certains programmes, comme philosophie, linguistique ou encore ceux de la Faculté de musique, n’offrent pas de stage, même en option. «Un stage devrait être obligatoire dans tous les programmes d’études, estime l’étudiante en relations industrielles Jessica Augustin. C’est une occasion d’éclaircir et d’orienter son choix de carrière.»
Un cas particulier
À la Faculté des sciences de l’éducation, ce n’est pas une option, mais bien une exigence à laquelle il faut se soumettre. «Le ministère de l’Éducation a établi que les étudiants devaient effectuer environ 700 heures de stage pour être en mesure d’obtenir un brevet d’enseignement », souligne la coordonnatrice de stage en enseignement préscolaire et enseignement primaire, Ariane Provencher. En éducation, les étudiants doivent être exposés à la réalité très tôt afin de savoir ce qui se passe réellement dans le milieu de travail. «Ceci est un grand avantage, admet l’étudiante en adaptation scolaire Valérie Daigneault. Il est possible de savoir, dès la première année, si nous avons fait un bon choix de carrière.»
Les stages n’ont pourtant pas toujours été une obligation. « Avant 1994, pour obtenir son titre d’enseignant, un étudiant devait faire trois années universitaire et environ 200 heures de probation, rappelle Mme Provencher. Maintenant, les formations théoriques et pratiques sont entremêlées.» La préparation au milieu de travail est un élément indispensable en éducation. «Il y a toujours eu des stages et il y en aura toujours, précise la coordonnatrice. Sinon, le choc de la réalité serait trop grand pour nos étudiants. »
Choix et accompagnement
Plusieurs départements de l’UdeM, dont celui de communication, laissent le choix aux étudiants par rapport aux stages. «Souvent, un étudiant qui occupe déjà des fonctions dans le domaine d’étude ou qui favorise davantage la recherche n’est pas intéressé par les stages», a réalisé le coordonnateur en stage du Département des communications Frédéric Truax. Des cours optionnels de 3 crédits de 140 heures de travail ont tout de même été mis en place pour ceux qui désirent mettre en pratique leurs apprentissages. «Les professeurs et les représentants étudiants du Département ont jugé qu’il serait intéressant d’offrir à l’étudiant la possibilité de tester le milieu professionnel durant son baccalauréat », admet M. Truax.
Que le stage soit optionnel ou obligatoire, le stagiaire bénéficie d’une assistance; l’étudiant n’est jamais laissé à lui-même. «Entre le maître de stage et l’enseignant associé, il y a une collaboration », soulève Ariane Provencher. Rappelons qu’en éducation, le degré d’intensité de l’immersion augmente tout au long des stages. «En première année, l’étudiant a un stage de 7 à 15 jours qui deviendra à la fin de son baccalauréat un stage de 50 jours», poursuit-elle.
Pour d’autres départements, les stages sont possibles grâce à la sollicitation de certaines organisations qui utilisent les stages comme moyen de repérage des futures embauches. « Le coordonnateur de stage est donc l’intermédiaire qui va acheminer la demande d’un étudiant vers le milieu qui l’intéresse, par exemple à Radio-Canada », explique M. Truax. Une fois le lieu de stage choisi, des vérifications sont effectuées. Les coordonnateurs ont également le rôle de s’assurer que l’étudiant fera des tâches liées à son champ d’étude et non des photocopies.
Stage | Obligatoire | Facultatif | Non offert |
---|---|---|---|
1er Cycle | 39 | 59 | 160 |
Cycles supérieurs | 24 | 43 | 268 |