Au Royaume-Uni les bourses remplacées par des prêts

icone Societe
Par Camille Feireisen
lundi 18 janvier 2016
Au Royaume-Uni les bourses remplacées par des prêts
Plusieurs manifestations étudiantes se sont déroulées dans la capitale au cours du mois de novembre 2015. (photo : Chris Beckett / Flickr.com)
Plusieurs manifestations étudiantes se sont déroulées dans la capitale au cours du mois de novembre 2015. (photo : Chris Beckett / Flickr.com)
Les étudiants britanniques les plus démunis n’auront plus accès aux bourses. Le gouvernement conservateur les a remplacées par un système de prêts, malgré les vives protestations de la communauté étudiante fin décembre 2015.

Fin novembre plusieurs centaines d’étudiants avaient manifesté dans les rues de Londres pour réclamer la gratuité des frais universitaires. À l’origine, un projet controversé du gouvernement de David Cameron, qui vise à transformer les bourses universitaires en prêts. Jeudi 14 janvier, le gouvernement britannique a voté le projet.

Les subventions allouées aux 500 000 étudiants issus de milieux défavorisés sont désormais remplacées par le système de prêts. Jusqu’à présent, les étudiants dont les familles perçoivent un revenu familial de 25 000 livres par an ou moins (soit 51 840 $) ont droit à une bourse d’un montant de 4 400 euros (soit 7 000 $ environ) par an. Dès septembre 2016, le système de prêts remplacera cette aide financière. Les étudiants devront rembourser dès qu’ils gagneront plus de 27 000 euros (soit près de 43 000 $) par an.

Considérée comme étant « anti-démocratique » par le parti d’opposition, la suppression des bourses a été votée par un comité législatif de 18 élus, sans passer par la chambre des Communes, le parlement britannique. Les frais de scolarité ont aussi triplé depuis 2012. En juillet dernier, le ministre chargé des finances et du trésor, George Osborne, avait ainsi indiqué que les universités « capables de prouver leur qualité » seraient autorisées à dépasser le montant plafond de 9 000 livres (soit 18 660 $ environ) par an.

Le gouvernement conservateur, réélu en mai dernier, avait également présenté un budget resserré en matière d’éducation et prévoyait déjà une possible augmentation des frais de scolarité au sein des universités. L’Union nationale des étudiants, principal syndicat étudiant au Royaume-Uni, compte poursuivre les manifestations étudiantes.

 

Source : Figaro Étudiant

Relire notre article : Université d’ailleurs : Le prestige britannique