Le Programme PADUM a été mis sur pied par l’étudiante au baccalauréat en droit Laurence Angers-Routhier, la professeure Julie Biron ainsi que l’Association des étudiants en droit (AÉD). Ceux-ci ont constaté qu’à cette période de l’année, il y avait un manque de ressources pour les problèmes de santé mentale des étudiants au sein du programme. « Le droit étant un domaine compétitif et particulièrement exigeant, à la suite de plusieurs témoignages, nous étions d’avis qu’il était primordial d’établir un système d’écoute et d’entraide », indique Laurence.
Ainsi, durant la dernière semaine des examens intratrimestriels, le PADUM a instauré un « Défi santé » ayant pour but d’aider les étudiants à prendre quelques minutes pour eux tous les jours pendant cette période jugée stressante. « On propose aux étudiants d’accomplir trois défis par jour, durant une semaine, soit de prendre le temps de déjeuner, de se faire un lunch, d’écouter sa chanson favorite. », explique l’étudiante.
Pour cette première édition du Défi santé, le PADUM a décidé de faire dans la simplicité et l’efficacité. « Les gens sont généralement libres le matin, à midi et le soir, donc une pause à des moments stratégiques dans la journée leur permet de couper la tarte en trois morceaux », croit Laurence. Les défis ont ainsi été choisis pour leur côté rapide et efficace, car l’on supposait que des propositions qui demandent un long temps d’exécution n’auraient pas d’écho chez les étudiants.
Ces petites « épreuves » sont variées, allant de l’envoi d’un message d’encouragement à un inconnu le lundi midi ou à prendre le temps de déjeuner le mercredi matin. L’étudiant au baccalauréat en droit Simon Du Perron a décidé de participer aux défis proposés par le PADUM. « J’ai aimé ça, parce que cela me permet de laisser libre cours à ma créativité pour partager de manière rigolote les défis que j’ai accomplis », affirme-t-il.
Laurence affirme que de nombreux étudiants prennent part à leurs activités, que ce soit pour une conférence, une causerie ou pour le défi santé. « Je suis surprise de voir à quel point ce besoin se fait sentir et de voir que les étudiants sont heureux d’avoir un endroit où ils peuvent aller pour être écoutés », exprime-t-elle.
Après avoir participé au Défi santé, Simon n’a pas remarqué d’effets sur sa performance aux examens ni dans sa gestion du stress. « Par contre, ce défi m’a permis de décrocher, de faire des pauses d’études, ce qui est vraiment une bonne chose pendant la période des “intras” qui est particulièrement intense », ajoute-t-il.
Pour la professeure Julie Biron, si les premières activités du PADUM n’ont pas encore une incidence significative sur le parcours des étudiants, elle considère que le tout est un pas dans la bonne direction. « Le commentaire que j’entends le plus souvent, de la part des étudiants, c’est “merci, merci à la Faculté de nous soutenir” », remarque-t-elle. Celle-ci souhaite que le programme soit plus connu auprès des étudiants afin de pouvoir assurer un soutien pour les années à suivre.