En plus d’assister à leurs cours et de remplir leurs obligations quotidiennes, les Carabins de l’UdeM doivent parfois s’entraîner plusieurs heures par jour. C’est seulement grâce à une alimentation adaptée à leur sport qu’ils parviennent à puiser leur énergie.
«Les étudiants-athlètes sont un peu comme des machines, explique la nutritionniste sportive Alexandra Landry. Il faut qu’ils aillent chercher leur carburant.» De ce côté, leur nutriment de prédilection demeure les glucides, qu’on trouve entre autres dans les produits céréaliers et dans les fruits frais. «Les glucides, c’est le carburant préféré des muscles et c’est ce qui nourrit le cerveau et le système nerveux», ajoute Mme Landry.
Le joueur de football et étudiant en sécurité et étude policière Byron Archambault doit se lever à 5 h 30 tous les matins pour assister à son entraînement et n’a donc pas le temps de se préparer un déjeuner élaboré. «Le matin, je mange surtout des glucides, explique Byron Archambault. Je vais me faire un mélange dans le blender avec des fruits, beaucoup d’avoine et des protéines en poudre.»
La golfeuse et étudiante en kinésiologie Caroline Ciot avoue elle aussi avoir un faible pour l’avoine, qui lui permet d’être en forme avant un entraînement. «Mon repas préféré, c’est du gruau avec des fruits et des noix», indique-t-elle. Cependant, ses portions sont moins copieuses que celles du joueur de football, de par la nature de son sport.
S’adapter à son sport
En fonction du temps et de l’intensité de l’entraînement requis par le sport, la quantité d’aliments consommée et particulièrement la prise de collations varient, estime Alexandra Landry.
Pour Byron Archambault, qui doit prendre du poids durant la saison hivernale, les repas sont plus nombreux et sont composés essentiellement de protéines. «Je mange toutes les trois heures, explique-t-il. Ça me fait environ cinq repas par jour.» Après avoir consommé son mélange à l’avoine en matinée, l’athlète poursuit sa journée avec deux ou trois repas de poulet accompagnés de riz et de légumes variés. Le soir, il complète son régime avec une pièce de viande rouge et des légumes verts. «C’est sûr que de prendre un petit shake ou une barre protéinée ça peut aider, mais le mieux, c’est de tenir le plus possible avec la nourriture de la cuisine», estime l’athlète.
Pour Caroline, une alimentation plus légère et riche en glucides s’impose lors de ses parties de golf. «Je prends surtout des petites collations sur le terrain comme des fruits et des noix», explique-t-elle. Elle a besoin de ce petit apport énergétique pour passer à travers les parties, qui durent en moyenne quatre heures. «Je n’aime pas manger quelque chose de trop lourd quand je joue, ajoute-t-elle. Déjà, un sandwich, je trouve ça trop.»
Selon Alexandra Landy, le temps de digestion importe dans le choix des aliments à consommer. «Un repas normal prend en moyenne quatre heures à digérer, estime la nutritionniste. Avant cela, l’athlète pourrait ne pas bénéficier de toute l’énergie nécessaire, puisqu’il est encore en train de digérer.»
Gâteries au menu
Fréquenter les restaurants et consommer de la malbouffe fréquemment pourraient également nuire aux performances des athlètes, dans la mesure où ceux-ci choisiraient des aliments riches en gras et en protéines au détriment des aliments riches en glucides. «Le sentiment de jambes lourdes, le manque d’énergie et les maux de tête peuvent s’installer quand on ne consomme pas assez de glucides », ajoute Mme Landry.
Les joueuses de rugby qui vendaient des petits gâteaux au cours des dernières semaines pour financer leur équipe admettent toutefois qu’elles s’autorisent un écart de temps à autre. «Il faut s’entraîner plus fort pour éliminer les aliments mauvais pour la santé», estime l’étudiante en sciences de la gestion à HEC et joueuse de rugby Laurence Blanchette. La nutritionniste soutient que ce n’est pas parce que ce sont des athlètes qu’ils doivent perdre le plaisir de manger. «Au contraire, avec l’entraînement qu’ils font, il n’y a aucun problème à ce qu’ils se fassent plaisir à l’occasion », ajoute Mme Landry.
Le footballeur dépense environ 150 $ par semaine pour son épicerie comparativement à 70 $ pour la golfeuse. La nutritionniste propose des ateliers aux étudiants- athlètes pour les aider à intégrer ce régime équilibré dans leur mode de vie.
Barres sans cuisson pistaches et abricots
ingrédients (pour 15 portions) :
• 375 ml (1½ tasse) de flocons d’avoine
• 125 ml (½ tasse) de compote de pommes non sucrée
• 80 ml (? tasse) de miel
• 60 ml (¼ tasse) de poudre d’amandes
• 60 ml (¼ tasse) de lait écrémé en poudre
• 125 ml (½ tasse) d’abricots séchés, hachés
• 125 ml (½ tasse) de dattes, hachées
• 125 ml (½ tasse) de pistaches, hachées
• Le zeste d’une demi-orange
préparation
• 1. Tapisser un moule carré de 8×8 po de papier parchemin.
• 2. Dans un grand bol, mélanger tous les ingrédients jusqu’à ce que la texture soit uniforme.
• 3. Étendre le mélange dans le moule en pressant légèrement avec une fourchette mouillée, couvrir d’une pellicule plastique et réfrigérer au moins 2 heures avant de couper en barres.
Variante remplacer la poudre d’amandes par 45ml (3 c. À soupe) de cacao.
Note: ces barres sans cuisson se conservent très bien à la température de la pièce. En les conservant au réfrigérateur, elles demeurent un peu plus fermes.
Recette: julie aubé de la clinique universitaire de nutrition