Campus

Crédit photo : Mathilde Mercier

À la pointe de la technologie

L’UdeM a investi 1,7 million de dollars pour permettre aux étudiants de l’UdeM d’avoir accès
aux dernières technologies de l’information. Si les étudiants en communication et en journalisme
sont les grands gagnants de cet investissement, la Faculté des arts et des sciences
(FAS) semble déterminée à rendre le Laboratoire d’apprentissage multimédia (LAM) plus
ouvert aux autres étudiants.

Le 30 octobre 2010, le nouveau LAM fêtait son
inauguration. L’objectif: attirer plus d’étudiants.
Hélène David, vice-rectrice aux affaires académiques,
soutient en effet que «ces programmes étaient
en train de mourir. Pour les communications, on
parlait de l’UQAM, de McGill. Mais où était l’UdeM ? Il
est fondamental que l’Université soit au top làdedans
[…] pour attirer de nouveaux étudiants.»

Ainsi, grâce à ce nouveau laboratoire, l’UdeM espère
obtenir une reconnaissance. Soit. Mais le LAM est-il
assez connu? Michel Chenette, technicien coordonnateur
par intérim, affirme que l’un des problèmes du
LAM est que les étudiants connaissent peu le laboratoire.
M. Chenette insiste sur l’esprit d’ouverture que s’est
donné le nouveau LAM. Un moniteur qui présente l’installation
est situé à l’entrée des locaux, tout comme un
présentoir destiné à exposer les travaux des étudiants.

Malgré la soi-disant volonté d’ouverture, le LAM est
réservé à une minorité d’étudiants. Seuls ceux inscrits
aux cours nécessitant du matériel technologique spécialisé
ont l’autorisation d’utiliser celui du LAM. Si vous
n’êtes pas inscrit dans les bons cours, oubliez les nouveaux
Mac, Photoshop ou les caméras HD. M. Chenette
justifie cette restriction en soulignant la nécessité de ne
pas laisser du matériel coûteux aux mains de novices.

Une excuse bien faible lorsque l’on sait que l’administration
universitaire souhaite rentabiliser un investissement
de cette taille. On annonce que des élèves en
éducation et en biologie utiliseront bientôt le LAM.
Gérard Boismenu reconnaît que la FAS, dont il est le
doyen, utilisera les lieux de façon «conséquente». Il
souhaite une « perspective inclusive du LAM avec une
vaste utilisation par les disciplines ». Ainsi, il y aurait
une volonté d’ouvrir le LAM à une large part du campus
de l’UdeM grâce à une collaboration entre la FAS
et la Faculté de l’éducation permanente. Les novices
auront donc peut-être le droit de mettre leurs mains sur
le matériel coûteux du laboratoire.

Attention à la détérioration

Si, pour Gérard Boismenu, « le LAM actuellement
répond aux besoins des programmes de formation»,
il faut toutefois faire attention à l’aspect éphémère de
la technologie du LAM. C’est du moins ce qu’affirme
Aude Dufresne, enseignante au Département de communication
: « Dans tous les domaines, la technologie
se développe très vite, on ne peut pas prendre de
retard par rapport à ça. Il faut suivre.»

Reste maintenant à espérer que l’UdeM ne laissera pas
son nouveau laboratoire se détériorer, et que l’administration
aura la clairvoyance d’investir ponctuellement
pour mettre à jour des technologies qui vieillissent
rapidement.

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