Campus

À chacun sa bibliothèque

Le nombre d’emprunts effectués dans les bibliothèques de l’UdeM a chuté avec l’arrivée d’internet et des nouvelles technologies. Pourtant, celles-ci sont toujours populaires, et même plus que par le passé. Les étudiants de l’UdeM n’ont plus qu’à faire leur choix parmi les 16 proposés.

«Il y a eu une augmentation de la fréquentation de 100 000 personnes l’année dernière par rapport à 2012, ce qui est énorme sur 2 millions d’usagers, confie l’adjointe au directeur général des bibliothèques, Maryse Legault. Mais l’utilisation ne se fait plus pour les mêmes fins.

Avant, c’était pour de la documentation; aujourd’hui, le besoin est différent.» Les locaux, en fin de session, sont davantage utilisés comme des lieux d’études.

Chaque étudiant est différent et recherche un confort particulier. Son choix se fait pour diverses raisons.

Chaque bibliothèque a sa spécialisation, avec ses livres et son matériel.

«J’étudie dans la bibliothèque de mathématiques et informatique dans le pavillon André-Aisenstadt parce qu’il y a les livres qui traitent des sujets de mes cours», raconte l’étudiant à la maîtrise en mathématiques Thomas Ulrich, qui y trouve sa première motivation. L’étudiant ajoute que dans le même bâtiment, il y a le laboratoire informatique du Département de mathématiques et de statistique. «C’est pratique quand je veux faire une petite pause », confie-t-il.

Mais nombreux sont les étudiants qui ne se rendent pas dans les bibliothèques de leur discipline. Leur choix se porte en majorité sur la bibliothèque des Lettres et sciences humaines (BLSH), qui connaît une affluence bienvenue pour l’adjointe au directeur général des bibliothèques.

«Ce n’est pas un problème que les étudiants se concentrent à la BLSH, car c’est notre plus grande bibliothèque avec une capacité d’accueil de 1 200 places, estime Maryse Legault. Elle dessert beaucoup de départements, c’est normal que le nombre d’étudiants y soit plus élevé. » Elle est également ouverte 24 heures sur 24 en fin de session. Ce changement a été réalisé il y a trois ans, à la suite de la demande d’étudiants. Cette année encore, l’initiative a été un franc succès selon Mme Legault. «Nous sommes très à l’écoute de notre clientèle, assure l’adjointe au directeur général des bibliothèques. Il y a beaucoup de gens qui étudient pendant la nuit», souligne-t-elle. Depuis 2004, l’UdeM réalise des sondages tous les trois ans auprès de ses étudiants pour savoir ce qu’ils pensent des bibliothèques afin d’améliorer l’ensemble du réseau.

« Ce qui est important, c’est d’avoir un confort minimal, de ne pas être enfermé, d’avoir de la lumière et des plages horaires larges », affirme l’étudiant en 3e année au baccalauréat en sciences biologiques Fabio Maranzano. Il explique que son choix pour un lieu d’études se fait en fonction de la proximité, de l’architecture de la salle et de l’ambiance. «Je vais à la bibliothèque du CEPSUM, conclut l’étudiant. J’y vais pour la vue, le calme, la lumière, et c’est à côté de chez moi.» En effet, la distance avec le domicile ou avec les cours est un argument déterminant pour plusieurs étudiants.

Mais ce qui semble le plus motivant, c’est la possibilité de travailler entouré d’autres personnes, plus encore lorsqu’il s’agit d’amis. «C’est des amis qui m’y ont amené de force, confesse Fabio Maranzano.

Chez moi, je suis beaucoup trop déconcentré. À la bibliothèque, je le suis moins.» C’est aussi ce que nous affirme Lukas Thiele, un étudiant en mathématiques. «Je préfère aller à la bibliothèque pour étudier parce que cela me motive de voir d’autres gens travailler, certifie l’étudiant. La plupart de mes amis vont à la BLSH, donc j’y vais aussi.»

Ce qui motive les deux millions d’usagers annuels est donc à la fois la possibilité de travailler entouré et le confort des bibliothèques. C’est ce qui explique notamment la popularité de la BLSH qui propose des horaires étendus et de nombreux espaces de travail.

 

INNOVATION

Afin de mieux satisfaire les étudiants, la grande nouveauté de la rentrée 2013 a été le projet d’aide et de référence en ligne. « Il existe le clavardage en ligne, c’est un projet pilote, explique Mme Legault. Ceux qui l’ont trouvé en sont fort heureux. Il est utile et relativement bien utilisé. » L’onglet «une question» sur le site des bibliothèques de l’UdeM renvoie à un clavardage en ligne avec l’équipe affiliée. Si celle-ci est indisponible, la question est mise en attente et traitée au plus vite.

RATS DE BIBLIOTHÈQUE
Quartier Libre a demandé à 115 étudiants : «Quelle bibliothèque préférez-vous fréquenter?»
Lettres et sciences humaines• 57
Kinésiologie • 11
ÉPC-Biologie • 11
Droit • 11
Aménagement • 7
N’y vont pas • 6
Médecine vétérinaire • 3
Chimie-Physique (Pavillon Roger-Gaudry) • 3
Mathématiques et informatique • 2
Musique • 1
Santé • 1
Botanique • 1
Géographie • 1

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