Dans une étude controversée sur l’obésité publiée à la fin du mois d’avril, l’Institut Fraser conclut que le problème de poids des Canadiens est individuel plutôt que collectif. Toutefois, ce fléau du 21e siècle se fait sentir chez les étudiants de l’UdeM.
Il n’existe pas de statistiques sur l’état de santé des étudiants à l’UdeM. Néanmoins, la nutritionniste du Centre de santé et de Consultation psychologique (CSCP) Amélie Sabourin affirme rencontrer régulièrement des universitaires souffrant de problèmes de gestion de poids. « La préoccupation par rapport au poids est grande chez les étudiants rapporte-t-elle. La première raison de consultation, c’est souvent la perte de poids ou le gain de muscles. »
Mme Sabourin déplore que la population du campus – tout comme l’étude de l’Institut Fraser – envisage trop souvent la santé strictement comme étant l’absence de surpoids. Selon elle, l’indice de masse corporelle (IMC) ne dit pas tout des conditions de vitalité des gens. « Si je suis mince et que je ne fais pas d’exercice physique, je ne serai pas nécessairement en santé, déclare-t-elle. Ce n’est pas parce que je suis mince que je peux manger 99 % de fast food, par exemple. »
La nutritionniste incite plutôt les étudiants à considérer la santé comme un état de bien-être physique, mental et social. « La bonne santé, c’est plus de mieux manger, de mieux bouger et de mieux gérer son stress, indique-t-elle. C’est de prendre en considération différents facteurs. »
Contrairement à ce que dit l’étude de l’Institut Fraser, Mme Sabourin croit que les problèmes de surpoids sont bien réels et exigent des engagements collectifs. À cet effet, l’UdeM a déjà mis en place différentes initiatives afin de lutter contre le problème de l’obésité chez ses étudiants. Par exemple, les recettes, les ingrédients et les méthodes de préparation de la cafétéria Chez Valère ont été scrutés à la loupe. Ensuite, différents changements ont été réalisés afin que les repas respectent des critères nutritionnels sains.
