Culture

L’Aquarium est la 4e et dernière pièce

Amour illusoire

L’Aquarium est une pièce de théâtre du diplômé du programme d’écriture dramatique de l’École nationale de théâtre Olivier Sylvestre et de l’actrice Catherine Cédilot, qui met en scène des adolescents en quête d’un amour impossible. La pièce, jouée par treize membres de la troupe de théâtre de l’UdeM (TUM), sera présentée trois soirs de suite début avril au Centre d’essai du pavillon J.-A.-DeSève.

Le scénario de la pièce s’inspire de l’amour à sens unique. «Dans la vie, chacun désire une personne qui ne le désire pas, indique l’auteur et cometteur en scène Olivier Sylvestre. Ce qui est intéressant, c’est comment on vit avec le fait d’aimer quelqu’un qui ne nous aime pas. L’Aquarium symbolise l’impossible communication entre le personnage qui aime et le personnage aimé. C’est basé sur un désir d’adolescent, une espèce de désir inavouable.»

Puisque chaque personnage est en quête d’un amour impossible, il se renferme dans sa bulle et exprime ses sentiments dans cette pièce. L’étudiante en psychologie et sociologie Anne Bertrand jouera le rôle de Claudine, une jeune adolescente qui a commencé à fréquenter très tôt les boîtes de nuit. «Mon personnage est considéré comme une fille facile, explique Anne. Dans cette pièce, j’aime Antoine, qui ne m’aime pas. J’aimerais tellement qu’il me voie autrement, qu’il ait une meilleure opinion de moi.»

Sentiments exprimés en sourdine

À l’instar de Claudine, trois autres adolescentes aiment également Antoine, qui est pour sa part absent de la pièce. Les quatre comédiennes doivent ainsi trouver un moyen pour exprimer leurs sentiments à travers des monologues et leur corps. «Je leur apprends à trouver où l’émotion se loge et comment transmettre cette émotion par le corps ou par la posture, précise la cometteure en scène Mme Cédilot. À un moment dans la pièce, un personnage fait un monologue et les quatre autres comédiens marchent très lentement, comme si le monologue était transmis simultanément au corps de ces derniers.»

L’étudiante en anthropologie Joannie Vignola jouera quant à elle le rôle de Corinne, une cinquième adolescente exclue de la société. «J’aime pour ma part le personnage de Marion, qui aime une autre personne, indique-t-elle. Je lui joue dans les cheveux pour lui montrer que je l’aime. Dans la pièce, je lis parfois des poèmes, sous forme de monologues, tout en écoutant de la musique pour me soulager.»

La pièce continue à se construire en partie lors des répétitions. «On a déjà un scénario sur lequel on rajoute du matériel chaque fois que l’on répète, assure M. Sylvestre. L’Aquarium, c’est aussi l’histoire d’un autobus qui n’arrive pas à destination, car il s’est retrouvé en plein embouteillage ou est tombé en panne en pleine autoroute. On ne sait pas exactement ce qui se passe.» Le scénario, en constante évolution, laisse planer un certain mystère autour de ces adolescents remplis d’illusions. 

L’Aquarium
4 et 5 avril à 20h00 • 6 avril à 14h00
Centre d’essai du Pavillon J.-A.-DeSève
6e étage
7 $ en prévente pour les étudiants

Partager cet article