Volume 21

La prison de Hull met à la disposition des détenus un peu plus de 1300 livres. (Crédit photo: flickr.com/x1klima)

Lire entre les barreaux

Une bibliothèque pour occuper les détenus, telle est l’idée qu’un étudiant de l’Université d’Ottawa a mis en place à la prison de Hull, dans l’Outaouais, en 2011. Aujourd’hui, la prison compte plus de 1 300 titres sur ses rayons.

L’étudiant à la maîtrise en sciences de l’information Jairo Buitrago a eu l’occasion d’appliquer ses connaissances en bibliothéconomie lors d’un stage d’un an en milieu carcéral. C’est de ses échanges avec des membres du groupe des Narcotiques anonymes que l’initiative du projet a commencé à germer. « Plusieurs participants réclamaient quelque chose pour passer le temps, comme des livres », relate l’étudiant.

Bénéficiant du soutien de la bibliothèque qui l’emploie, mais aussi de professeurs et d’amis, Jairo a donc participé à la fondation de la première bibliothèque fonctionnelle du système pénitencier québécois. Avec plus de 1 300 titres en date de novembre 2013, cela représente plus de six fois le nombre de livres auparavant accessibles dans l’aile de sécurité maximale de Hull.

Encouragé par l’Université d’Ottawa, le projet se poursuit dans l’aile de sécurité moindre de la prison, qui se verra bientôt elle aussi dotée d’une bibliothèque.

Il est à noter que la collection se compose à 80 % d’œuvres de fiction, en accord avec les préférences des détenus. Une étude scientifique américaine récente suggère d’ailleurs que la lecture d’œuvres de fiction améliore l’empathie des lecteurs au cours du temps. Au-delà du divertissement, il se pourrait bien que le choix des livres permette d’améliorer les relations sociales entre détenus, voire faciliter leur réinsertion dans la société une fois leur peine purgée.

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