Il y 50 ans, il aurait été difficile de concevoir qu’il serait un jour possible de communiquer aussi rapidement à distance, comme c’est le cas aujourd’hui avec internet. Certains s’inquiètent toutefois de la superficialité de ces échanges, notamment entre professeurs et étudiants.
Sylvain Desrochers est responsable du Certificat de Publicité à la Faculté de l’éducation permanente (FEP) et chargé de cours depuis 25 ans. Au début de sa carrière, les étudiants se présentaient à la faculté sans prendre de rendez-vous. « Avant l’arrivée d’internet, je demandais aux étudiants de téléphoner pour prendre rendez-vous, puis des messages m’étaient transmis par télécopieur, relate-t-il. Maintenant, je fonctionne essentiellement par courriel.» Selon lui, il s’agit du moyen de communication le plus efficace qu’il ait utilisé jusqu’à présent. Lorsque nécessaire, il donne tout de même rendez-vous aux étudiants pour pouvoir discuter face-à-face.
Robert Maltais, responsable du programme de journalisme à la FEP et chargé de cours depuis 15 ans, considère qu’il doit être disponible autant que possible pour les étudiants. En plus du courriel et du téléphone, son bureau est toujours ouvert aux étudiants. « Je remarque que les enseignants sont très disponibles [en personne], mais qu’ils ont moins besoin de l’être », explique-t-il. Le nombre de demandes de rendez-vous a grandement diminué au cours des dernières années, la majorité des problèmes étant réglés par courriel.
Du côté des étudiants, les courriels et la plateforme StudiUM sont les outils les plus appréciés pour entrer en contact avec les professeurs.
« C’est simple, rapide et on a tout sur le plan de cours », dit l’étudiante à la maîtrise en ergothérapie Catherine Galarneau.
Pour M. Maltais, le courriel est la façon la plus facile et rapide de joindre les étudiants. Il relève néanmoins un inconvénient à ce moyen de communication. « Il est plus facile d’avoir des contacts réguliers qu’avant, c’est certain, affirme-t-il. Maintenant, pour ce qui est de la profondeur de ces relations, j’ai mes doutes.» Alors qu’autrefois, il était de mise d’avoir une discussion en personne ou au téléphone, on peut désormais se contenter d’un échange à caractère impersonnel par courriel.