Volume 21

Le wipebook détrônera-t-il les nouvelles technologies auprès des étudiants? (crédit photo : Arthur Juchereau)

Votre dernier cahier?

Une nouvelle génération de cahier a vu le jour début janvier à Montréal: le wipebook. Son fini de type «tableau blanc» permet à son utilisateur d’effacer et de réutiliser une même page à l’infini. S’il est une option écologique aux traditionnels papier et crayon, concurrencer les technologies informatiques demeure difficile.

«C’est surtout un produit écologique qui s’insère dans la pensée du 21e siècle, assure l’un des créateurs et étudiant au MBA à HEC, Thomas Sychterz. Il permet de prendre des notes semi-permanentes. » Le wipebook conserve les écrits dans le temps, mais offre également la possibilité de réaliser des corrections faciles et rapides, réduisant ainsi la consommation de papier. Pour ajouter à l’aspect écologique du wipebook, il est produit à Montréal et est entièrement recyclable. C’est grâce à une campagne de sociofinancement réalisée sur Kickstarter que ce nouveau cahier a pu être financé.

L’étudiante en année préparatoire Tiphaine Marrocq croit que ce nouvel outil permettra la réduction du gaspillage. « Je sais que dans des domaines comme la biologie ou l’anatomie, tu dessines, tu redessines, parce tu fais des erreurs tout le temps, croit-elle. Ça gaspillerait moins de papier.»

Le professeur titulaire en intégration des technologies de l’information et de la communication à la Faculté de l’éducation de l’UdeM et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication en éducation Thierry Karsenti exprime ses doutes quant aux besoins des étudiants. « J’ai du mal à voir la niche que ce cahier va prendre, explique-t-il. La tendance d’être branché, d’avoir un outil électronique ne va qu’en augmentant. »

Défier les tablettes ?

« On ne fait pas concurrence à une tablette, ce n’est pas ça le but, soutient Thomas Sychterz. Le wipebook est particulièrement intéressant pour tous ceux qui ont besoin rapidement de faire un remue-méninges, un croquis, mettre des idées par écrit, et pour ça l’écran tactile n’est pas pratique. »

Les étudiants restent partagés sur l’accueil à réserver au wipebook. L’étudiante en année préparatoire Victoria Wolosianski ne s’avère pas conquise par ce nouvel outil. « Je ne l’achèterais pas, je suis très papier-crayon», soutient-elle. Elle pense que si le wipebook est pratique pour faire des calculs ou pour des cours de science, il ne convient pas à la prise des notes dans un cours d’histoire.

Interrogé sur ses ambitions pour le wipebook, Thomas Sychterz explique que le gros défi à court terme est que le monde sache ce qu’est le wipebook. «On peut aller chercher 15 à 20 % d’étudiants qui se disent “Ça a de l’allure”», croit l’étudiant. Pour l’instant, le wipebook est seulement en vente à la coop de HEC.

Où trouver le wipebook?
Wipebook original : Coop HEC-Montréal
Wipebook 2.0 : www.wipebook.com (précommande)

Soirée de lancement ouverte à tous 
Jeudi 30 janvier au Salon National (bâtiment HEC Côte-Sainte-Catherine), à partir de 18 heures

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