Culture

(crédit photo : Adil Boukind )

A un genou de la célébrité

Le sextuor Il danse avec les genoux connait un succès inattendu ces derniers temps. Voilà maintenant quatre semaines que le groupe montréalais, constitué d’actuels et d’anciens étudiants de l’UdeM, occupe le Top 5 du palmarès de CISM. Le groupe doit son succès radiophonique à son titre «Cette chose bouffe ma tête ».

Le groupe attire l’attention non seulement par sa musique, mais aussi par son nom loufoque. « On pourrait se demander s’il n’y a pas un parallèle entre le nom du groupe et Il danse avec les loups, le film de Kevin Costner, ironise le batteur du groupe Felix-Antoine Coutu, qui étudie au baccalauréat en écriture à la faculté de musique de l’UdeM. On peut aussi se rendre à l’évidence qu’il est beaucoup plus simple de danser avec les genoux.»

Définir le style du groupe n’est pas une tâche aisée. Chaque membre y va de sa propre définition. «On est venu avec du rock exploratoire, black yéyé psychédélique, explique le chanteur et guitariste Jean-Michel Coutu. Il y en avait aussi un autre qui marchait bien avant : Pop Hypnotique.» C’est d’ailleurs Jean- Michel qui compose les chansons du groupe grâce à sa formation en composition instrumentale de l’UdeM, complétée en 2006. «C’est le chef d’orchestre, commente l’un des guitaristes Sébastien Sauvageau. Lui c’est la pieuvre et nous, on est ses tentacules. » Le groupe puise son inspiration de plusieurs musiciens, comme le compositeur anglais Joe Meek pour les sons d’ambiance, le compositeur italien Ennio Morricone, ainsi que des premiers albums du groupe de hip-hop new-yorkais Beastie Boys.

À l’heure actuelle, la formation compte deux EP. Le dernier, Arachnobotanique, est paru en mai 2012. Pour le moment, le groupe ne compte pas sortir d’album, mais pense produire un nouvel EP. «J’aime ce format, souligne Jean-Michel. Ça donne l’occasion de développer une ambiance le temps de quatre ou cinq chansons. L’album n’est pas un plan à court terme. Le fait que l’on soit en autoproduction joue un rôle. Un album nous demanderait un trop grand effort.»

Malgré leur récent succès, le groupe souhaite garder des ambitions modestes et préfère se concentrer sur l’aspect musical. «On vit vraiment cela au jour le jour, commente la chanteuse et claviériste du groupe Yuki Berthiaume. On joue surtout parce qu’être créatif est fun et que l’on a du plaisir.»

Une histoire de famille

Originaires du même village, Saint- Michel-des-Saints, le groupe comptait les frères Jean-Michel et Felix- Antoine, ainsi que leur cousin Philippe Beauséjour. C’est l’arrivée de Yuki qui marque le début officiel d’Il danse avec les genoux. Depuis, deux membres se sont ajoutés : Sébastien et le bassiste Joël Racine, qui est membre du groupe depuis cinq mois et qui a étudié en musique à l’UdeM.

Le groupe a bénéficié de la mise en place du nouveau site web de CISM et l’affluence que ce changement a apportée, puisqu’il a occupé la première place du palmarès francophone de la radio universitaire. «On voit que sur Facebook, il y a de plus en plus de personnes qui viennent nous aimer, raconte Sébastien. On attend de voir les prochains concerts pour vraiment évaluer l’impact.»

Il danse avec les genoux se produira le 16 novembre au TRH-bar pour Culture de distorsion III. Un second concert est annoncé pour le 27 novembre et se déroulera au Divan Orange. Le groupe assurera alors la première partie du spectacle de lancement de l’album du groupe Jacquemort, la formation de Thomas Augustin, claviériste de Malajube.  

Partager cet article