Le candidat à la direction du Parti libéral du Canada Justin Trudeau était de passage à l’UdeM hier, en fin d’après-midi. Il s’est exprimé devant un public de 200 étudiants.
Après une courte présentation, consacrée notamment à mettre en avant son souhait de faire de la politique autrement, M. Trudeau a répondu aux questions des étudiants. Ces dernières ont porté sur ses positions relativement aux sujets internationaux et sur son manque d’expérience en économie. « Je me suis battu pour le registre des armes et je continuerai », a-t-il également affirmé au sujet du contrôle des armes à feu.
Mais c’est surtout le thème de la souveraineté qui a monopolisé les échanges souvent vifs. M. Trudeau, qui est aussi député fédéral de la circonscription de Papineau, a été interpellé sur la question de la loi sur la clarté référendaire. Plus tôt dans la journée, il s’était exprimé en faveur d’un seuil minimum de 2/3 des québécois en faveur de la souveraineté pour que celle-ci soit validée. « Si 50 % + 1 représente une majorité claire, qu’est-ce qui représenterait une majorité pas claire ? » s’est-il interrogé.
Bénéficiant d’un service de sécurité plus discret que celui du recteur de l’UdeM, Guy Breton, M. Trudeau s’est montré accessible après la conférence et il a pris le temps de discuter avec les étudiants qui n’avaient pas eu le temps de poser leurs questions.
Les réactions des étudiants étaient mitigées à la fin de la rencontre. Si certains ont jugé le discours de M. Trudeau trop démagogique, d’autres ont apprécié son discours. « Il s’est montré ouvert et a encouragé la discussion », s’est félicité l’étudiant en médecine, Milan Nigame.
Quartier Libre consacrera un article complet à la conférence de M. Trudeau dans son prochain numéro qui paraîtra le 27 février.