L’équipe de quidditch mise en place par des étudiants de l’UdeM est loin d’être prête à participer à la coupe du monde qui aura lieu en avril prochain.
A la suite de la parution de notre article, le président de l’équipe et étudiant en sciences économiques, Minh Nhat Bui, a dû supprimer la page Facebook de l’équipe de l’UdeM à la demande de l’Université.
En effet, l’équipe n’ayant toujours pas obtenu le statut de Club sportif de l’UdeM, elle n’est pas en mesure d’utiliser ni de porter le nom ni les couleurs de l’Université. «On ne s’attendait pas à devoir passer par tout ça. On pensait que courir après un ballon avec un balai entre les jambes aurait été inoffensif», explique Minh.
Le responsable des clubs sportifs de l’UdeM, Guillaume Callonico, assure qu’une rencontre est prévue pour le 14 novembre avec Minh Nhat Bui et la secrétaire-trésorière, Camille Théocharidès-Auger. «Ensuite, ils pourront déterminer s’ils veulent faire partie du programme», explique-t-il.
Les clubs sportifs sont reconnus qu’une fois par an au mois d’août. «Ils pourraient probablement participer à la Coupe du monde car j’arriverai à les aider pour exceptionnellement reconnaître le club en dehors des dates prévues, ajoute M. Callonico. Mais si rien n’est fait de leur côté, ils ne pourront pas y participer.»
L’initiateur du projet ainsi que des joueurs déplorent qu’autant de contraintes externes leur soient appliquées. «Nous avons des examens et nous étions censés jouer au quidditch pour nous détendre, nous nous retrouvons à remplir beaucoup de paperasse pour avoir le droit d’arborer les couleurs de notre propre université », ajoute le joueur Jawad Kassimi et étudiant en année de transition.
Les règlements imposés par l’UdeM concernent les règles de comportement d’un club sportif. «Il faut soumettre le projet du logo avec les couleurs imposées, ajoute Jawad. Nous devons avoir des assurances pour toute l’équipe, ouvrir un compte bancaire et leur donner les références.»
«Le livre de règles que nous leur avons transmis ne demandent rien de plus que le minimum demandé lors de la création d’un organisme à but non lucratif », confirme M. Callonico. Il insiste sur le fait que même si cela paraît beaucoup, c’est la même procédure partout dans la province pour créer un club.
Minh Nhat Bui et deux de ses camarades forment à ce jour l’exécutif du prochain club sportif. «Pour l’instant, notre financement se fait sur une base volontaire, signale le président. La vice-présidente et moi assumons le principaldes frais et dépenses de façon temporaire, le temps de se trouver une certaine masse critique de joueurs et de personnes intéressées avant de commencer à faire des activités de financement.» Selon le joueur Jawad, de telles restrictions « limite beaucoup la créativité et l’épanouissementdes étudiants, dans notre université».