Depuis l’automne, Quartier Libre s’intéresse aux chemins les plus courts menant à l’Université. Cette fois-ci, pour effectuer le trajet allant du métro Laurier au pavillon Marie-Victorin, ce sont deux moyens de transport qui s’opposent, l’autobus 51 et le métro. Les résultats sont clairs : le métro est le plus rapide.
Le moyen de transport le plus rapide pour venir au pavillon Marie-Victorin en partant de la sortie Saint-Joseph au coin Berri est le métro. Entre le moment où vous mettez le pied dans la station de métro et celui de votre arrivée à destination, il s’écoule 22 minutes, dont quelques secondes d’attente sur le quai. La ligne 51, elle, accapare 26 minutes de votre vie à partir du moment où vous montez dans l’autobus.
L’expérience s’est déroulée en deux temps, un jeudi de décembre en métro, et le lendemain en autobus. Dans les deux cas, le départ a eu lieu à 9 heures. Lors de cette enquête, comme l’autobus était en avance, les passagers ont attendu une minute au chaud à l’intérieur du véhicule avant qu’il n’entame son trajet.
Google Maps est en accord avec ces résultats. Selon ses prévisions, le temps passé dans le métro, en prenant la ligne orange jusqu’à Jean- Talon puis la ligne bleue jusqu’à Édouard-Montpetit, ferait 17 minutes, alors que la ligne 51 en prendrait 25.
D’après les études publiées depuis l’automne dans Quartier Libre, le trajet ou moyen de transport emprunté par les étudiants de l’UdeM relève plus de choix personnels ou d’habitudes que d’une course contre la montre. D’autres facteurs que le temps entrent en jeu pour trancher le dilemme: ce matin ce sera la ligne 51 ou le métro au départ de Laurier ?
Quand la psychologie s’en mêle
Pour Emmanuèle, étudiante en publicité à l’UdeM, « le trajet paraît plus court psychologiquement en bus. Et puis je prends le bus surtout pour éviter de changer à la station Jean-Talon. » Selon elle, cette station est trop complexe et il faut mettre beaucoup de temps pour la traverser d’un point à un autre.
Dans l’autobus, ceux qui ont un téléphone intelligent peuvent envoyer des textos, téléphoner ou naviguer sur Internet. On peut aussi regarder le paysage qui défile à travers la vitre.
Une vue qui permet de se repérer, mais aussi de s’évader quelque peu dans ses pensées pour que le trajet paraisse moins long.
Dans le métro, en l’absence de réseau cellulaire, on lit le journal, des notes de cours, un roman dont on n’a pas le temps de parcourir les pages en dehors de ce laps de trajet quotidien sans technologie. Les dormeurs aussi y trouvent leur compte, puisque le métro les berce jusqu’à destination sans qu’ils aient à se soucier de manquer leur station, la charmante voix de la STM leur indiquant où ils sont.
