Culture

Nouvelle salle, nouvelles attentes

OSM et UdeM

Tout ouïe, ils se tiennent fin prêts. Les étudiants et les professeurs de la Faculté de musique de l’UdeM murmurent déjà son nom avec des yeux rêveurs. La nouvelle salle de l’Orchestre Symphonique de Montréal (OSM), inaugurée le 7 septembre, suscite les espoirs les plus fous.

Nouvelle salle osm, credit@Lucetg

La nouvelle salle de la Place des Arts pourrait inciter les étudiants à assister davantage aux concerts. Enfin, c’est ce qu’espère André Moisan, clarinettiste au sein de l’OSM et professeur agréé à la Faculté de musique de l’UdeM. Les prix proposés aux moins de trente ans ainsi que les places qui leur sont réservées, derrière la scène et face au chef, constituent pour lui d’excellentes raisons de s’y rendre plus souvent. «On a l’impression qu’on se trouve dans l’orchestre, et l’acoustique y est presque meilleure que face à la scène », s’enthousiasme-t-il.

 

Selon Jean-François Rivest, chef de l’Orchestre de l’Uniersité de Montréal et exchef en résidence de l’OSM, la nouvelle génération n’assiste pas assez aux concerts. «J’espère que l’acoustique irréprochable, digne des plus grandes salles japonaises, l’incitera à changer ses habitudes», dit-il.

 

La nouvelle salle de l’OSM pourra accueillir jusqu’à 2000 spectateurs. La salle Wilfrid- Pelletier, où se produisait auparavant l’OSM, pouvait en contenir jusqu’à 2 900. « Les concerts seront plus intimes à cause du format de la salle. L’expérience sera plus intense et charmera peut-être davantage le public, effrayé jusqu’ici par la taille impressionnante de Wilfrid-Pelletier », commente Xavier Roy, étudiant à la Faculté de musique et habitué des concerts de l’OSM.

 

Une ouverture sur le monde

« Ça va attirer des orchestres et des ensembles de musique de chambre qui ne faisaient pas le détour avant. Avec la nouvelle salle, qui constitue un joyau visuel et auditif au-delà de mes espérances, plusieurs grands orchestres préféreront maintenant Montréal à Toronto», prédit André Moisan, en ajoutant que la nouvelle salle symphonique positionnera Montréal comme un incontournable de la scène acoustique. « La combinaison de Kent Nagano avec l’une des meilleures salles du monde risque d’amener d’excellents solistes à Montréal», croit aussi Maude Brunet, maître en chant à l’Université de Montréal. Les concepteurs promettent une acoustique à la fine pointe de la technologie et un dé cor cha l eur eux e t int imi s t e . Mme Brunet aimerait voir débarquer à Montréal Cecilia Bartoli, une cantatrice italienne mezzo-soprano considérée comme l’une des plus grandes interprètes lyriques au monde. M. Moisan, pour sa part, espère la venue des plus grands orchestres, comme le Philharmonique de Berlin.

osm.ca

la splendeur du monde à 25 $
Les étudiants de 25 ans et moins munis d’une carte valide payeront un tarif réduit de 25 $. L’offre permet d’acheter jusqu’à deux billets de concert pour des places situées au niveau de la mezzanine.

Malgré l’océan d’éloges que reçoit la nouvelle salle, une vague de critiques s’est fait entendre dans les dernières semaines par rapport au design extérieur du projet. «C’est un bâtiment acceptable, mais ce n’est pas un bâtiment qui sera une signature pour montréal, ça c’est certain », déplore Li s e bi s son n et te, ancienne présidente directrice générale de la banQ

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