Culture

Sélection de sorties littéraires québécoises

Pour les maisons d’édition, rentrée scolaire rime avec rentrée littéraire. Pour l’occasion, Quartier Libre s’est rendu dans la librairie le Renard perché, située dans Hochelaga-Maisonneuve, pour faire une sélection d’ouvrages sortis récemment chez les éditeurs de la Belle Province.

L’idée écologique et la philosophie, à la recherche d’un monde commun, Laurence Hansen-Løve (2024)

Dans cet essai de 144 pages, publié en septembre 2024 aux éditions Écosociété, l’autrice remonte aux fondements philosophiques de l’écologie, en citant notamment les pensées formulées par des philosophes à travers les âges, comme Spinoza et Rousseau. La maison d’édition indique sur son site Internet que l’écrivaine invite ses lecteur·rice·s à « considérer la nature avec affection, considération et bienveillance » et à « renouer avec la clairvoyance, la prudence et l’esprit de responsabilité des plus grands philosophes, de Aristote et Épicure à Hans Jonas et Günther Anders. ». L’essai s’inscrit pleinement dans l’actualité climatique et environnementale, selon le journaliste Philippe Morin-Aubut, qui précise dans La Presse que « Laurence Hansen-Løve remonte aux sources idéologiques de la crise climatique pour mieux présenter les perspectives critiques cherchant à nous en faire sortir. »

En vente en librairie au prix de 20 $.

Libérer la paresse, sous la direction de Geneviève Morand et Natalie-Ann Roy (2024)

Après Libérer la culotte et Libérer la colère, deux ouvrages parus aux Éditions du Remue-Méninges, Mme Morand et Mme Roy poursuivent « leur relecture impénitente et tendancieusement féministe des péchés capitaux », mentionne le site Web de la maison d’édition, qui publie également ce nouvel opus. Les deux autrices se questionnent sur le droit au repos, se demandent si ralentir est vraiment possible sans « crisser le feu au système », ou encore « s’il est possible de ne pas réaliser notre plein potentiel et de rester couché·e·s ».

En vente en librairie au prix de 27,95 $.

Chiller à Montréal, jeunes et espaces publics en quatre récits, sous la direction de Valérie Amiraux et illustré par Alexandra Dion-Fortin (2024)

Sorti en septembre dernier aux éditions des Presses de l’Université de Montréal (PUM), cet ouvrage fait partie de la liste des 10 essais d’ici pour refaire le monde que le journaliste Ismaël Houdassine a publié sur le site Web du Devoir le 21 septembre dernier. Cet essai dévoile, à l’aide de quatre récits sous forme de bande dessinée, les résultats d’enquêtes réalisées par une équipe de chercheur·euse·s pluridisciplinaires. Celles-ci ont été menées dans divers quartiers de Montréal pour observer des jeunes de différents âges et pour mieux comprendre leur comportement dans l’espace public.

En vente en librairie au prix de 21,95 $.

Adoption, les douze travaux de la banque mixte de Catherine Voyer-Léger (2024)

Dans ce récit sorti aux éditions Parfum d’encre en octobre 2024, l’autrice raconte son histoire : il lui a fallu huit ans pour adopter celle qui est devenue sa fille. Pendant cette période, elle a dû naviguer au cœur du programme Banque mixte, mis en place par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) et destiné aux personnes prêtes à devenir famille d’accueil à long terme. Ainsi, elles offrent à certains enfants une stabilité plutôt que de les contraindre à se déplacer de famille en famille. Cependant, la grande crainte des personnes qui s’inscrivent au programme est toujours que l’enfant revienne un jour dans sa famille naturelle, a expliqué Catherine Voyer-Léger au cours d’une entrevue avec la journaliste Annie Desrochers le 2 octobre dernier dans l’émission Le 15-18 sur ICI Première. Elle précise que si elle a voulu raconter son histoire, c’est aussi parce que le programme Banque mixte est peu connu. « Je sentais le besoin qu’on brise le silence, car c’est un parcours extrêmement exigeant, au cours duquel [le sentiment d’] isolement revient souvent », confie-t-elle.

En vente en librairie au prix de 24,95 $.

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