Revendications étudiantes : le souvenir d’un mouvement et l’espoir d’un autre
Interrompue par les confinements et les cours en ligne, la mobilisation étudiante a changé, dix ans après le Printemps érable. Pourtant, le mouvement inspire et donne encore de l’espoir à des étudiant·e·s militant·e·s. «Ça nous a donné de l’espoir de voir qu’il y a autant de gens qui peuvent se mobiliser et faire changer les choses», affirme l’étudiante en première année au baccalauréat en anthropologie Viviane Isabelle. L’étudiante en première année au baccalauréat en science politique et militante pour L’Écothèque Éloïse Cauchy-Vaillancourt conçoit la crise climatique comme la grande cause de 2022, tout en constatant que le sujet de la gratuité scolaire revient sur le devant de la scène. À relire par ici.
Vivre la guerre à distance
L’Ukraine se bat face à l’invasion russe depuis le 24 février. Tandis que le pays résiste, des étudiantes ukrainiennes de l’UdeM racontent ce qu’elles vivent depuis le début de la guerre. «Ma ville natale a été bombardée, mon enfance a été bombardée», déplore notamment l’étudiante en troisième année au baccalauréat en communication Nataliya Chernenko. «Quand j’appelle ma grand-mère, j’entends les bombes et les avions au loin, précise pour sa part la finissante au baccalauréat en études internationales Katerina Sviderskaya. C’est choquant. J’essaie de rester calme en voyant le visage de ma grand-mère se décomposer. […] J’ai des proches qui sont restés à Kyiv et qui se cachent dans les métros ou les abris antimissiles.» À relire par ici.
Sortir l’or noir de son portefeuille
L’UdeM détenait, selon ses dires, 92,8 millions de dollars en actifs dans les énergies fossiles en date du 31 décembre 2020. Alors que des voix s’élèvent au sein de la communauté étudiante et du corps professoral pour réclamer un désinvestissement, d’autres font plutôt l’apologie de la prudence. Le professeur au Département d’anthropologie de l’UdeM Adrian L. Burke estime pour sa part que les actifs fossiles de l’Université sont en contradiction avec les engagements qu’elle prend. À relire par ici.
Handicaps invisibles : le long chemin vers la reconnaissance
Des étudiant·e·s en situation de handicap invisible de l’UdeM ont fondé en novembre 2021 un regroupement pour, entre autres, sensibiliser la communauté universitaire à leur réalité. Selon eux, même si des services d’accompagnement sont offerts par l’UdeM, des accommodements supplémentaires sont nécessaires. «Nous voulons créer un safe space pour les étudiants touchés, où ils pourront parler à d’autres personnes qui vivent la même situation qu’eux», précise le cofondateur du RÉSHI et étudiant en deuxième année au baccalauréat en cinéma, Charles Parent-Richard. À relire par ici.
La scène musicale balinaise mise à l’honneur
Le gamelan, instrument de musique indonésien, a été reconnu il y a quelques mois comme patrimoine immatériel culturel de l’humanité par l’UNESCO. Quartier Libre s’est interrogé sur le rôle de l’UdeM, première hôtesse de cet instrument au Québec, dans sa reconnaissance et la diffusion de sa culture. «Je n’en revenais pas que cette musique existe, et encore moins à Montréal», indique l’étudiant à la maîtrise en musicologie Laurent Bellemare, qui travaille à faire la promotion de la culture balinaise sur la scène montréalaise à travers ses recherches. À relire par ici.
Santé : le dilemme des psychologues de demain
Une lettre envoyée par des doctorant·e·s en psychologie au journal Le Devoir a causé un choc dans les médias de la province. Alors qu’y est dénoncé le processus d’approbation des internats, le débat s’est rapidement élargi aux conditions de travail des psychologues dans le secteur public. Le témoignage de quatre finissantes laisse entrevoir des expériences plus variées qu’il n’y paraît. «On manque de reconnaissance dans le milieu public», déplore sans hésiter Isabelle Charbonneau. À relire par ici.
Il y a 10 ans : «la plus grande mobilisation de l’histoire du Québec»
En 2012, le Québec a vécu au rythme des carrés rouges. Durant des mois, les revendications et manifestations étudiantes se sont fait entendre partout dans la province. Quartier Libre revient sur le Printemps érable. «En 2012, on n’avait pas besoin de faire partie d’une organisation syndicale ou d’un groupe communautaire pour prendre une casserole et taper dessus sur son balcon, c’est devenu un véritable mouvement social au sens où ce n’était pas seulement un mouvement étudiant», relève, la professeure titulaire au Département de science politique de l’UdeM Pascale Dufour. À relire par ici.
Étudier en santé le sourcil levé
Certain·e·s finissant·e·s des programmes en santé de l’UdeM se disent partagé·e·s quant à leur entrée dans le système de santé à la vue de son état actuel. Malgré beaucoup d’inquiétudes liées à la pandémie de COVID-19 et au variant Omicron en janvier dernier, la motivation demeure présente. «Beaucoup d’entre nous se sont dit pendant leur baccalauréat : “Dans quoi nous sommes-nous lancés?”», révèle la finissante du programme de baccalauréat en sciences infirmières et présidente de l’Association étudiante en sciences infirmières de l’UdeM (AÉSIUM), Julianne Daoust. À relire par ici.
Les mèmes pour dédramatiser
Les mèmes sont un incontournable de la culture Web. Après deux ans de confinement et de cours en ligne, Quartier Libre a essayé de décortiquer le rôle que ces publications humoristiques ont pu jouer sur l’humeur de la communauté étudiante. «Je vois les mèmes comme la comédie athénienne de notre temps, une façon de traiter avec humour des sujets sociaux», estime l’étudiant à la maîtrise en études classiques et créateur de mèmes William Bouchard. À relire par ici.
Le bonheur des uns fait le malheur des autres…
Le 21 janvier dernier, l’UdeM a confirmé que les activités d’enseignement et de recherche reprendraient sur le campus à partir du 31 janvier. Ce retour n’était toutefois pas la solution attendue par toute la communauté : des pétitions circulaient alors pour demander à l’Université de ne pas cesser l’enseignement à distance. Des étudiant·e·s plaidaient pour une offre de cours multimodaux (ou comodaux), c’est-à-dire donnés à même le campus, mais diffusés simultanément en ligne. «J’aimerais qu’on puisse permettre aux universitaires de décider de se présenter ou non aux cours», demandait par exemple Zoé Pronovost, étudiante de deuxième année au baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire. À relire par ici.