Culture

Des spectateurs quittent le site après avoir observé les vidéos projetées en boucle sur un mur extérieur de l'édifice voisin (Crédit Louis-Philip Pontbriand).

Le MIL s’illumine

Peu après la tombée de la nuit, le 21 septembre dernier, a eu lieu le lancement de l’exposition vidéo MIL en lumière, réalisée par trois équipes d’étudiants en design industriel de l’UdeM. Cette série de projections a clos une journée organisée conjointement par la Ville de Montréal et l’UdeM, sur le nouveau campus construit sur le site de l’ancienne gare de triage ferroviaire d’Outremont.

« On a découvert des habiletés qu’on ne savait pas qu’on avait », explique l’étudiante en design industriel Ruth Elvire Dejean, au sujet du long travail d’équipe qui a permis de réaliser la vidéo projetée sur le mur derrière elle. « On a aussi appris beaucoup les unes des autres, car on a toutes des champs d’expertise différents. » Ruth, qui compte terminer son programme en mai 2020, précise qu’elle se spécialise avant tout en vidéo et en montage, alors que ses deux coéquipières, Camille Duquette et Tracy Rakoto, travaillent respectivement en animation stop-motion et en construction de maquettes.

La vidéo réalisée par les étudiantes Ruth Elvire Dejean, Camille Duquette et Tracy Rakoto, projetée sur le mur extérieur du Complexe des sciences. Crédit : L-P. Pontbriand.
La vidéo réalisée par les étudiantes Ruth Elvire Dejean, Camille Duquette et Tracy Rakoto, projetée sur le mur extérieur du Complexe des sciences. Crédit : L-P. Pontbriand.

 

Une démarche d’apprentissage

Ruth affirme qu’elle et son équipe ont beaucoup appris lors de leurs rencontres de création hebdomadaires avec cinq mentors issus de Moment Factory, ainsi qu’avec le chargé de cours de la Faculté de l’aménagement Robert Reis. « On a vraiment profité de leur expertise, reconnaît-elle. On s’est senties vraiment choyées d’être dans l’entreprise et de pouvoir faire partie de cette équipe-là. On avait aussi plein de questions d’ordre plus technique, comme les projections elles-mêmes. »

L’un des mentors du projet était le directeur multimédia chez Moment Factory, Éric Morin, qui dit occuper ce poste à titre de pigiste. M. Morin, qui est également réalisateur de cinéma (Chasse au Godard d’Abbittibbi, Nous sommes Gold), explique que les exigences rigoureuses de MIL en lumière auront éventuellement eu raison de la majorité des équipes participantes. « Il y avait onze équipes intéressées au départ, précise le réalisateur. Mais à la fin du processus, il n’en restait que trois. Les meilleures équipes se sont sélectionnées d’elles-mêmes. »

Selon le mentor, l’objectif premier de cette collaboration était de guider chaque équipe et d’adapter leur projet aux conditions particulières de projection. « On doit tenir compte du fait que les projections ont lieu le soir et la nuit, devant un public qui n’est pas captif, développe-t-il. Tu n’accroches donc pas celui-ci à l’aide de la musique ni d’une histoire, mais plutôt par ce que j’appelle des petits « waouh » ». Le cinéaste mentionne au passage le fil conducteur du projet. « C’est presque un projet d’urbanisme en soi, car il s’inscrit dans une démarche d’intégration avec les quartiers environnants », conclut-il.

Les projections étudiantes de MIL en lumière ont été présentées du 21 au 28 septembre.

Des spectateurs s'apprêtent à quitter le site après avoir observé les vidéos étudiantes, projetées en boucle sur le mur extérieur de l'édifice voisin. Crédit : L-P. Pontbriand
Des spectateurs s’apprêtent à quitter le site après avoir observé les vidéos étudiantes, projetées en boucle sur le mur extérieur de l’édifice voisin. Crédit : L-P. Pontbriand

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